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L'héritage 1/3 (Darkchylde - Tome 4) |
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Queen Edition : Panini Comics, Collection : Generation Comics
1999, 48 pages
environ 3 € |
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La première partie de ce volume est assez surprenante. Alors qu'on croit assister à un banal rappel de l'histoire, on se trouve en face de personnages dont on ne connaît pas la provenance et qui semblent en savoir bien plus que nous sur Ariel et ses dons extraordinaires. Le mystère se lève finalement à la dernière page lorsqu'n découvre que la silhouette qui nous faisait le récit des événements n'appartient finalement pas à Ariel mais, on pouvait s'y tromper, à sa soeur cachée, Asylum, qui bénéficie des mêmes facultés démoniaques et surtout du même physique avantageux. La haine farouche qu'elle lui voue annonce en tout cas de violentes réunions familiales... La narration est ensuite interrompue par une interview de l'auteur qui y fait outrageusement sa publicité. Ses déclarations sur le développement à venir de l'histoire sont même couronnées d'un « vendu ! » des plus abjects proféré par son interviewer tout acquis à sa cause mercantile. La seconde histoire est Darkchylde 0 dans laquelle l'héroïne cesse de se battre pour faire le point sur sa situation. L'auteur a affirmé vouloir prendre le temps de développer la psychologie de son personnage et de permettre, avec cette pause, une introspection peu commune aux comics. Au vue du résultat on reste pantois devant le néant émotionnel. En effet, les deux monstres qui accompagnent Ariel lui fêtent son anniversaire en lui apportant des vêtements et un gâteau (le tout volé bien sûr) et ils cherchent à la faire sourire pour qu'elle soit heureuse le jour de ses dix huit ans. Mais Ariel se morfond dans sa solitude et s'interroge sur sa mère. L'un des deux démons finit par lui avouer que c'est par sa faute qu'elle et sa fille ont été damnées. Mais il s'arrête là et n'en dit pas plus. Le résultat est qu'Ariel passe tout l'épisode à s'apitoyer sur elle-même. Si c'est là le niveau émotionnel qu'on peut s'attendre au meilleur de l'histoire, c'est très inquiétant. En fait, il y a comme une gêne qui se fait de plus en plus sentir à mesure que l'on lit Darkchylde. Une sorte de dichotomie entre la forme et le fond. Si le graphisme est globalement de qualité (on regrettera néanmoins dans cet épisode la surexposition du démon rouge vis-à-vis de son acolyte bleu et même d'Ariel qui semble par moment absente de sa propre histoire) et s'adresse à un public mature, le fond de l'oeuvre, le scénario, les dialogues et mêmes les psychologies des personnages semblent étonnamment enfantines ; pas uniquement simples, mais réellement simplistes. Alors qu'on sent qu'il y a sans arrêt la possibilité d'aller plus loin, l'histoire se contente de survoler ce qu'elle voulait mettre en avant. Même les amateurs des belles courbes d'Ariel seront frustrés par cet épisode que rien ne sauve.
Ecrite par , le 04 Octobre 2005 à 08:10 dans la rubrique .
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