La Maison Corrino (Avant Dune - Tome 3)
		Herbert, Brian & Anderson, Kevin J. Edition : Pocket 2005, 797 pages ISBN : 2-266-12944-9 7,50 €

Shaddam, de la Maison Corrino, vient d'accéder au trône de l'Imperium Galactique. Avec l'aide de son âme damnée Hasimir Fenring, il a poussé son père vers la tombe pour lui succéder. Il découvre à présent que le pouvoir suprême est un asservissement
Maintenir l'équilibre fragile entre les Grandes Familles du Landsraat et les ordres indépendants, tels la Guilde des Navigateurs, le Bene Gesserit et le Bene Tleilax, n'est pas de tout repos.
Shaddam hait la vertu des Atréides mais comment pourrait-il avoir confiance dans leurs rivaux Harkonnen ?
Sur Dune, la révolte gronde tandis que se poursuit le plan secret des Fremens destiné à transformer leur désert en paradis.

Troisième et dernier tome de la série Avant Dune, La Maison Corrino est, peut-être davantage encore que les deux précédents tomes, l'occasion de découvrir une bonne part des évènements responsables de la trame du chef d'oeuvre d'Herbert... Et rien que cela, pour tout amateur de Dune, est un programme plein de promesses tenues ?

La Maison Corrino, à l'instar du fameux épisode III d'une célèbre série de SF que je ne nommerai pas, a la difficile tache de réaliser une jonction sans contradiction avec les récits déjà existants. Tache rendue d'autant plus ardue par la renommée du roman originel, et par le fait que son inventeur nous a (bien malheureusement) quitté...
Exercice périlleux donc, dont Brian Herbert et Kevin J. Anderson se sortent plus qu'honorablement.

Les personnages principaux restent bien connus, le duc Leto Atréide, Dame Jessica, l'empereur Padishah Shaddam IV, le Baron Vladimir Harkonnen, ainsi que Duncan Idaho, Gurney Halleck, Thuffir Hawat... Si tous tiennent leur rôle, on peut regretter que certains n'aient pas tout le relief que l'on aurait souhaité. Mais cela dépendra sans nul doute du lecteur, et de ses propres préférences issus du Cycle de Dune. Difficile pour Brian Herbert et Kevin J. Anderson de tenir compte de la multitude d'opinions, sans doute aussi nombreuses que le nombre d'amateurs du roman de Franck Herbert.

L'histoire, si elle n'atteint pas la complexité (et le génie, mais c'est là une opinion toute personnelle) de celles du Cycle de Dune, reste tout de même captivante ; bien que le nom Dune à lui seul suffise déjà à rehausser l'intérêt. Il lui arrive, certes, au fil des presque 800 pages, de tirer un peu en longueur, mais, pour peu que l'on soit décidé, venir à bout du roman est tout sauf un exercice très difficile.

En somme La Maison Corrino est un bon roman ; presque indispensable pour les fans du Cycle de Dune, son intérêt sera néanmoins plus limité pour qui ne connaît, ou n'apprécie pas l'oeuvre de Franck Herbert.