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Eternal Sabbath (Tome 6) |
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Soryo Edition : Glénat, Collection : Seinen manga
2005, 220 pages
ISBN : 2-7234-4941-6
6,08 €
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Voilà un manga qui dès le début met mal à l'aise. La couverture tout d'abord. Ce protagoniste au regard froid qui semble fixer le lecteur comme s'il voulait le décourager de lire son histoire. Puis à l'intérieur du manga, ce malaise continue. Pas de note de l'auteur, ni de résumé des précédents volumes. A peine un index des chapitres et encore, sur la jacquette. Au vide de la présentation succède un autre, plus dérangeant encore. Le graphisme est étonnamment sobre. Passées deux pages couleur assez quelconque, le noir et blanc reprend ses droits. Mais mis à part quelques décors assez bien faits, sans pour autant sortir de l'ordinaire, on est surpris par le manque de détail. Les personnages sont souvent dessinés seuls sur des fonds blancs. Le dessin semble ainsi bien vide. Les personnages enfin ne sont pas mieux lotis. Les visages surtout. On ne peut pas dire qu'ils soient moches ou mal fait. Non, c'est pire. Ils sont inexpressifs. Là encore, cest vide. Pas d'expressions. Surtout dans le regard. Comme si l'auteur ne connaissait qu'une seule expression qu'il redessine à linfini. On ne s'identifie pas aux personnages, qui manquent d'ailleurs cruellement de charisme. Ce qui nous amène à parler du scénario. La collection Seinen se veut plus mature et abordant des thèmes différents des Shônen essentiellement basés sur des combats. On se rappelle l'excellente série de Kiseiju, Parasite, publiée dans cette même collection et qui nous faisait réfléchir sur notre condition d'humain. Ici, dans ce volume d'Eternal Sabbath, on est tout d'abord confronté au comportement dominateur de Tomo envers sa mère. Puis, coup sur coup, ce sont les thèmes de la maltraitance enfantine, de l'euthanasie et de l'avortement qui sont traités sans qu'on parvienne vraiment à s'impliquer dans le récit. La faute revient là encore au graphisme rebutant. Au final on se retrouve devant un manga qui, s'il aborde des thèmes plus adultes que la masse des Shônens habituels, ne se distingue réellement que par sa piètre qualité graphique. Si l'histoire se développe peut-être arriverons-nous à passer cette difficulté. Mais pour l'heure, le scénario est bien loin d'être assez accrocheur pour nous faire oublier ces tares évidentes.
Ecrite par , le 12 Juillet 2005 à 19:07 dans la rubrique .
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