Transparent (Tome 6)
		Sato Edition : Glénat, Collection : Sheinen manga 2005, 206 pages ISBN : 272345178X 6,40 €

Les transparents sont des humains dotés de la capacité de projeter leurs pensées. Mais ils ne maîtrisent absolument pas cette faculté. Leurs proches perçoivent donc toutes leurs pensées, sans que les "transparents" le sachent... Ils sont donc très facilement manipulables. Dans le passé, certains se sont tués de chagrin, quand ils ont compris avoir été joués par des êtres qu'ils aimaient. La solitude était leur seul refuge, jusqu'à ce que le gouvernement japonais prenne des mesures de protection drastiques.

En effet, les transparents sont dotés de capacités intellectuelles très supérieures à la normale, et le bénéfice retiré de leurs recherches et découvertes justifient le coût d'une surveillance très poussée de l'environnement d'un transparent (avertissement de la population, pour qu'elle fasse comme si de rien n'était quand un transparent va faire du shopping en ville, par exemple). Car il est interdit de révéler à un transparent son état, pour le protéger. Du moins, au Japon.

Dans le tome 6, nous allons voir aux Etats-Unis les résultats de la politique de "révélation" de leur état aux transparents qui a été décidée. Puis nous revenons sur les transparents japonais, leurs difficultés, mais aussi leurs espoirs de trouver le bonheur. Et nous découvrons qu'il existe des "imperméables", qui ne captent pas les ondes mentales des transparents, et que c'est aussi une faculté très utile.

Bon manga, un peu bizarre, juste ce qu'il faut. On peut ne pas être d'accord avec le choix des autorités japonaises : empêcher la population de "profiter" des ondes mentales des transparents, donc empêcher toute manipulation "directe", mais en fait contrôler de A à Z tout ce qui se passe autour d'eux, et influencer si nécessaire la situation... C'est pas de la manipulation ?

L'idée de montrer qu'ailleurs, on agit autrement, permet de relativiser : il n'existe pas de méthode universelle... C'est pour moi le message de cet épisode : c'est l'intention qui compte.