De larmes et de sang (Péma Ling - Tome 1)
		Bess Edition : Dupuis, Collection : Repérages 2005, 48 pages ISBN : 2-8001-3706-1 9,81 €

Traumatisée par la mort violente de son père, Péma Ling n'arrive plus à parler. Elle et son oncle, Sonam, fuient le plus loin possible pour que les hommes qui ont tué son père ne puissent la retrouver. Seulement, bossu et blessé, Sonam ne peut s'occuper de Péma Ling correctement. Il décide donc de la confier à son frère, Jigme Dorji, un moine. Toutefois, pour entrer dans la monastère, il faut impérativement que Péma Ling se fasse passer pour un garçon. C'est donc les cheveux coupés qu'elle va aller voir son oncle.

Dans le monastère, Péma Ling va découvrir beaucoup de choses. Son oncle souhaite lui apprendre à lire et à écrire, afin qu'elle/il ne soit pas impuissant face aux autres, et va même lui offrir un compagnon pour qu'il/elle ne se sente pas trop seule. Cela va être une sorte de libération pour elle et aussi le point de départ d'une longue vengeance.

Derrière un scénario assez classique, et qui ne révolutionnera pas le genre, on trouve tout de même un véritable petit bijou. L'ambiance se pose doucement, simplement, sans violence, et donne l'impression au lecteur de prendre la place de Péma Ling, pour mieux la comprendre. Les allers et retours dans l'histoire aident aussi à ne pas tomber dans une certaine monotonie. Et puis, le dessin atteint un degré de sublime que cela en devient enivrant.

Il est à noter que pour la première édition, un cahier de croquis de Bess est fourni, qui montre tout son génie (c'est à se demander si l'histoire en croquis n'aurait pas été aussi bien, voire mieux). Parce qu'il y a une chose qui m'a un peu dérangée, ce sont les couleurs. Pas qu'elles soient mal faites, mais elles font plus penser à un western. Mais je dis peut-être ça parce que je suis un fan de Vink et qu'il est pour moi la référence du récit dans cette partie du monde.

Mais, ne vous arrêtez pas à ça. C'est une très bonne série qui commence avec brio grâce à ce premier tome réussi.