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Le Dieu venu du Centaure

 
  Dick, Philip K.
Edition : J'ai Lu, Collection : Sf ISBN : 229001379X 28 FF
 

Ces derniers temps, les valeurs immobilières sur Terre sont en pleine mutation. Les lofts au sommet avec vue panoramique et tout le toutim c'est un peu has been. Surtout depuis que l'exposition au soleil est devenue, suite à la brusque accélération du réchauffement de la planète, un peu trop souvent mortelle. Le top c'est le sous sol, mais ça c'est plutôt réservé à l'élite, genre présidents de multinationales interplanétaires. Bref des types comme Léo.

Léo lui s'accommode plutôt bien du climat torride. Il faut dire que cela participe raisonnablement à faire de la vie un enfer sur Terre. Et justement Léo est spécialisé dans la vente de mondes meilleurs : les combinés P.P, les machines à rêver, et leur carburant, la drogue D-Liss. Et comme il détient le monopole de cette fructueuse industrie de l'illusion, cela va plutôt bien pour lui.

Enfin, jusqu'à ce qu'un explorateur, Palmer Eldtrich, revienne de Proxyma du Centaure avec une nouvelle drogue, cent fois plus puissante et cent fois plus dangereuse. Surtout pour l'affaire de Léo. Mais bizarrement ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus. Ce qui effraie vraiment Léo, c'est la nouvelle forme d'illusion que l'explorateur ramène en plus de sa drogue. Une forme que ce dernier semble manier avec une perfection quasi... divine.

Pour ceux qui douteraient encore du talent de cet auteur, ce roman devrait finir de les convaincre. Le style, un peu surprenant au premier abord, permet une narration à la fois concise et d'une grande richesse qui octroit une impeccable cohérence à cette oeuvre. Dès lors, le monde présenté, plutôt original, s'enracine et se répercute dans l'esprit comme de simples, mais fascinants, échos du réel. Et lorsque le tout est coulé dans un scénario qui élève la manipulation du lecteur à un véritable art, on ne peut qu'aduler Monsieur K. Dick comme l'un des incontestables maîtres du genre.

Ecrite par Hid, le 14 Novembre 2001 à 13:11 dans la rubrique Roman Sf .
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La vérité est ailleurs...
Ecrit par le telmus le 18 Novembre 2001

Sans vouloir contrarier mon ami Hid, je me permettrais de tempérer quelque peu ses propos. Loin d'être le chef d'oeuvre de la carrière prolifique de M. Dick, il me semble que ce roman s'approche plus de l'erreur de jeunesse. Un scénario sans surprise, doublé d'un style il est vrai surprenant, mais point ensorcelant, voici les points qui m'ont frappé à sa lecture.

M'est avis que ce roman s'adresse plus au adorateurs du Grand dick galactique qu'à ceux qui veulent le découvrir.

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Du prosélytisme, moi ? (tapez Dick dans le moteur de recherche)
Ecrit par Hid le 20 Novembre 2001

Bon en fait, j'ai commencé la bibliographie de Dick avec ce livre et je dois bien admettre que j'ai quand même été rudement impressionné. Je dois également admettre une très légère subjectivité de ma part tant le domaine abordé par Dick me séduit, mais par rapport à ce que l'on nous propose plus classiquement en sf, je trouve quand même cette oeuvre nettement au dessus du lot.

Certes, je commence à entrevoir, au fur et à mesure que j'avance dans la lecture des oeuvres Dickiènnes (tapez Dick dans le moteur de recherche), qu'il place généralement la barre très haut, et le Dieu du Centaure est peut être moins ambitieux que d'autres. Enfin, de là à parler d'erreur de jeunesse, c'est un peu dur...

Toutefois, pour ceux qui ne voudraient pas lire l'intégrale de Dick (quoi il y en a ?), c'est vrai qu'il vaut peut être alors mieux lire un autre avant celui-là (tapez Dick dans le moteur de recherche)

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Nul n'est prophète en son pays
Ecrit par le telmus le 20 Novembre 2001

Va, je te pardonne, j'ai moi-même un faible pour un auteur que je ne citerai pas mais dont le nom commence par "p" et finit par "ratchett" qui me vaut d'être un brin trop enthousiaste dans mes chroniques parfois.

ego te absolvo.

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