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Berserk (Tome 3)

 
  Miura
Edition : Glénat 2004, 233 pages ISBN : 2-87409-041-9
 

Si vous attendiez avec impatience le lancement de l'intrigue principale, vous voici récompensés : entrée en matière de Griffith, d'une manière d'ailleurs bien différente que dans l'animé. Décidément, la version papier emprunte des chemins narratifs radicalement différents ! Au programme également : premiers flash-backs rétrospectifs, assez proche de l'animé cette fois-ci. Enfin, sachez que se clôture dans ce volume l'histoire du comte transcendé, mais là, il faut préserver le suspens, n'est-ce pas ?

La première page du volume donne le ton de l'épisode : ce sera satanique et désespéré, ou ça ne sera pas. On y voit Guts, prostré sur une dalle en pierre, dans une posture passablement sacrificielle, et le comte, désormais révélé sous sa vraie forme, plongeant sur lui avec un air menaçant. Quand à Puck, il observe la scène, impuissant. Superbe page donc, où la trame (c'est-à-dire le quadrillage servant à dessiner en manga) est laissée apparente, conférant à l'ensemble l'allure d'un rêve brumeux. L'aventure reprend cependant très vite de la dynamique dans les cases suivantes, avec un Puck devenu le héros du moment.

Côté esthétique : c'est assez surprenant, mais Miura revendique ici clairement l'influence d'Esher, et met en scène escaliers impossibles et autres architectures folles, avec un minimalisme qui contraste brutalement face au côté surchargé des scènes d'hémoglobines, de démons, et d'orgies.

Encore une fois, le volume est à réserver aux plus avertis. Miura aime parler du vice, thème particulièrement intéressant quand on choisit de le traiter sous un angle non pas tant moraliste (ou immoraliste) que psychologiste : quelles sont les limites d'un esprit humain, jusqu'à quel point peut-il supporter le spectacle de la dépravation sans perdre la raison et sombrer dans la folie, peut-on vouloir devenir mauvais pour ne plus souffrir du mal, comment peut-on accepter de trahir les êtres que l'on aime ? Autant de questions philosophiques traitées ici avec la plus grande habileté, si l'on fait l'effort au préalable de décoder derrière l'extrême-violence de ce manga ce qui le différencie des autres.

Ceux qui auraient vu l'animé en premier ne seront pas déçu non plus, puisque cette version papier peut parfaitement se comprendre comme la suite de celui-ci.

Un épisode clef particulièrement éprouvant.

Ecrite par Bibirox, le 20 Janvier 2005 à 10:01 dans la rubrique BD Manga .
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