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Le Prince d'Ayodiâ (Le Râmâyana) |
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Banker, Ashok K. Edition : Le Pré aux Clercs, Collection : Fantasy
2004, 491 pages
ISBN : 2-258-06311-6,
19,90 € |
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Inde. La vie est paisible depuis que le roi d'Ayodia, "l'Imprenable", est parvenu à renvoyer les démons et leur immondes roi Ravana dans leur plan. Les fils du roi grandissent, parfont leur éducation ; la vie à la cour est monotone, certaines inimitiés existent, et le roi, atteint d'une maladie que même les sages et les plus grands savants ne parviennent à guérir, songe à sa succession prochaine. Il voudrait que son fils ainé, Râma prenne sa place dès son seixième anniversaire. Mais celui-ci est préoccupé par ses rêves ; il y voit la chute de sa cité et des siens, provoquée par le retour des démons. Terrorisé, il n'en parle à personne, bien que la crainte le ronge. L'arrivée "providentielle" du Brahman Visvamitra transforme la donne, mais ce n'est pas tout. Car au sein même de la famille royal se cache des traitres, des alliés des démons. Le jeune prince parviendra-t-il à sauver son futur royaume ? Vous ne le saurez pas à la fin du roman... Car en effet, ce tome est le premier de sept ! Vous allez dire, ça fait beaucoup. Et bien, après avoir fini le premier, je n'ai eu qu'une idée : où est le second ! Replaçons nous dans le contexte : ce roman est le premier livre du Râmâyana, un chant traditionnel indien, narrant la quête initiaque du prince Râma, et son combat contre les démons qui menace sa contrée. L'auteur a fait un travail de réécriture de ce vieux mythe, pour le rendre accessible à un public contemporain et profane. Et même si je ne suis pas spécialiste de la mythologie indienne, je trouve ce rendu de très bonne qualité. L'utilisation de techniques simples et efficaces (comme le changement de personnages durant le déroulement de l'histoire) permet de conserver une certaine dynamique, de construire le suspens et l'atmosphère. Dans le même temps, la qualité des descriptions, et l'attachement à proposer des personnages profonds rend l'ouvrage d'autant plus agréable. Mais je crois que ce qui me fait vraiment craquer, c'est de parvenir à mélanger tout cela avec l'ambiance de la magie indienne, cet univers si particulier et si dense qui est représenté par la puissance de la magie brahmanique, l'ascèse yogique et le panthéon local, aussi - voire beaucoup plus - complexe que celui des grecs, romains ou scandinaves. A lire absolument en attendant la suite.
Ecrite par , le 17 Décembre 2004 à 10:12 dans la rubrique .
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