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L'internat féminin et autres contes coquins |
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Magnus Edition : Delcourt, Collection : Erotix
2011, 354 pages
ISBN : 978-2-7560-2136-2
16,50 € |
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On connaît surtout Magnus pour son récit Les 110 pilules, que Delcourt a réédité dans sa collection Erotix il y a quelques temps. Mais il ne faut pas oublier que ce maître de l'érotisme et de la pornographie illustrée n'en est pas resté là. Et même avant, il dessinait déjà. La preuve en est de ces quatre histoires regroupées dans un même recueil : Dix chevaliers pour un magicien, Minuit de mort, Le crâne vivant et L'internat féminin. D'ailleurs, ceux qui pensent que Magnus ne sait dessiner que des corps de femmes risquent d'être surpris. Par exemple, dans Dix chevaliers pour un magicien, on découvre un pays en proie à la fureur destructrice d'un dragon. Celui qui arrivera à le vaincre se verra offrir la main de Eloisa, la fille du roi. Ce récit très humoristique dans sa forme voit aussi une manière dite " du gros nez " de dessiner les personnages, autres que les personnages centraux qui eux doivent être beaux pour faire la chose. Malgré ce trait, qui peut surprendre en introduction de recueil, le récit ensuite se déroule tout seul. On tourne les pages à grande vitesse, happés que l'on est dans cette histoire. Minuit de mort change radicalement de registre. On va d'ailleurs se rendre compte que Magnus sait aussi sortir des corps qu'il dessine habituellement pour plonger dans un moyen âge sombre et sordide. J'ai trouvé que ce récit avait une grande force. Surtout qu'il utilise l'érotisme toujours à bon escient, pour accentuer des points de l'histoire, rarement pour s'y substituer. Le crâne vivant est lui aussi un bon récit médiéval. Peut-être moins sombre que Minuit de mort, les personnages n'en souffrent pas moins pour autant. La moralité pourrait être qu'à toujours penser avec son appareil, on finit toujours par se faire avoir. Enfin, l'histoire qui donne son nom au recueil se passe elle à notre époque. Un home s'introduit dans un internat de jeunes filles pour y assouvir sa perversité. Cette histoire contentera ceux qui pensent que les histoires porno en bande dessinée sont forcément malsaines et perverses. Sans doute moins classieuses que Les 110 pilules, ces quatre histoires de Magnus valent vraiment qu'on s'y attarde. Déjà parce qu'elles montrent des facettes différentes de cet auteur de talent. Ensuite parce que les histoires se lisent admirablement bien. Et puis, le format (le même que celui de Casino) est très agréable. Bons voyages…
Ecrite par , le 22 Janvier 2011 à 16:01 dans la rubrique .
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