La Ronde des Vies Eternelles (Le Dit de Cythèle - Tome 1)
		Cluzeau, Nicolas Edition : Black Book, Collection : A Découvert 2010, 684 pages ISBN : 978-2-915847-91-8 9,90 €

Ils sont quatre personnages que tout oppose : deux femmes et deux hommes. Pourtant, ils se retrouvent à l’Hôtellerie du Croisement pour entreprendre un voyage périlleux vers Corollis, un bourg étrange et ensorcelé.

Chacun a subi des visions qui les a poussé à se rencontrer. Brytomarte Caniparol, officière de la compagnie de l’Ordre de la Panthère noire de la République, est blessée sur le champ de bataille. Alors qu’elle sombre dans l’inconscience, elle est entraînée par son double enfant à revivre son passé traumatisant dans une étrange ville. Syrmaïl MacKamyr, mage au sein de l’Académie de Vilanöé, est assailli en plein cours par la vision d’un cadavre qui lui annonce sa mort. Eringvard, éclaireur au sein de l’armée de Nordhomme, est interrompu dans sa contemplation de la mer d’Arbres par une voix désincarnée qui déferle dans son esprit pour ne former qu’un seul mot : Corollis. Quant à Cythèle  Everoni, hiérarche latte qui sert le plus grand des dieux des Morts, Plutonis, ce sont des rêves étranges et sibyllins du dieu Oniris qui l’assaillent depuis trois mois. Il lui prophétise qu’à l’aube de sa trente et unième année, les choix de sa destinée ne lui appartiendront plus.

Ensemble, ils entreprennent de traverser les montagnes des Effrois où une passe permet l’accès au village maudit. Ils savent qu’il leur faudra affronter les cauchemars de leurs vies passées pour percer le mystère du Corollis et la nature de sa malédiction.

Premier ouvrage d’une quadrilogie, La Ronde des Vies Eternelles ouvre une quête épique à travers des mondes horrifiques. Nicolas Cluzeau prend le parti de surprendre, d’entraîner son lecteur dans une ronde de cauchemars et d’horreur. Il dérange ses certitudes, bouscule sa vision, trouble son entendement par des images d’une noirceur telle qu’elles dérangent parfois. Malgré tout, captif de l’intérêt pour le destin peu commun de ces personnages, le lecteur est incapable de reposer cet ouvrage.
Son récit rappelle le chaos et l’affrontement du bien et du mal qui règnent au sein du Multivers des romans de Michael Morrcock, sans doute par ce côté dérangeant des images que peut susciter la lecture de ce récit.