Résistances (La zone - Tome 2)
		Stalner, Eric Edition : Glénat, Collection : Caractère 2010, 48 pages ISBN : 978-2-7234-7783-3 13,50 €

Keira suit, comme toutes les femmes entravées avec lesquelles elle se trouve, ses ravisseurs à travers les paysages chaotiques de la Grande-Bretagne. Peu de répit leur est donné, mais les jeunes femmes essayent d'apprendre malgré tout à se connaître. Ce qui n'est pas simple dans cette ambiance lourde et malsaine que leur imposent les hommes de la Winch, cette compagnie qui recherche, dans ce qui fut un grand pays, des femmes fécondes. Keira espère toujours que Lawrence saura la retrouver tandis qu'il y en a une, que les hommes appellent la Noireaude, qui ne sait que grogner. Une sauvage ? Certaines aussi semblent prêtes à craquer. Il s'en faudrait de peu pour que les choses tournent mal.

 De son côté, Lawrence va devoir quitter une nouvelle fois Edimbourg et sa grande bibliothèque. Il doit retrouver Keira coûte que coûte. Mais son ancien mentor a réussit à lui obtenir de l'aide auprès du conseil : deux hommes l'accompagneront, dont un qu'il connaît déjà. Rapidement, Lawrence va se rendre compte que le danger n'est pas seulement autour de lui. Heureusement que son félin ne le quitte pas d'une semelle.

Six mois seulement après la sortie du premier tome, voici que Résistances, le deuxième de La zone nous arrive dans les mains. Faisons court : graphiquement, c'est toujours dans la même veine, donc de l'excellent travail, minutieux, précis et agréable à l'œil. Au niveau du scénario, ce n'est pas la grande révolution, mais cela se lit vraiment très bien, sans prise de tête. On passe pas mal de temps avec Keira. Et même si les passages de cette captivité ne font pas forcément avancer l'histoire à pas de géant, ils permettent de mieux appréhender le monde tel qu'il est devenu et de se rendre compte de comment la Grande-Bretagne est vue et traitée par le reste du monde. On peut ainsi aussi beaucoup observer ces hommes de la Winch qui utilisent eux aussi des hommes un peu plus sauvages pour leurs basses œuvres. Côté dessin, comme je le disais, c'est toujours du bel ouvrage. Ceci est renforcé par les couleurs de Bruno Pradelle et Rémy Langlois. On n'a jamais une teinte au dessus de l'autre et elles nous permettent de mieux nous imprégner de cette ambiance moite qui se dégage du récit.

En définitive, même si La zone ne sera peut-être pas la série qui marquera le plus son temps, elle a déjà le grand avantage d'être intéressante à la lecture et de faire passer un très bon moment. Tout le monde ne peut pas en dire autant.