Vivre vite, mourir jeune (Lucha Libre - Tome 13)
		Frissen & Collectif Edition : Les Humanoïdes Associés 2010, 56 pages ISBN : 978-2-7316-2286-7 7,90 €

Une sortie qui s'est fait attendre, une présentation dépouillée, des histoires qui se concluent surtout parce qu'il le faut. Oui, vous tenez bien dans les mains le dernier et ultime numéro de Lucha Libre. On ne l'attendait plus, mais il est quand même arrivé. Seulement, quand on voit que la mort d'une des publications les plus intéressantes de ces dernières années est annoncée, ça fait quelque chose. Contrairement à Jerry Frissen dans son édito, je n'ironise pas. J'étais un vrai fan de Lucha Libre. Je trouvais que cela donnait un vent d'originalité, de liberté et de fraicheur (sauf quand il s'agissait du Professor Furia) sur le paysage bédéphile français. Quelque chose qu'on ne retrouvait pas ailleurs et qui me plaisait beaucoup. Mais bon, il faut sans doute que les choses s'arrêtent parfois, surtout quand les ventes ne sont pas au rendez-vous. Mais me dire que je ne reverrai plus les Luchadores Five, les Tikitis ou même Tequila, merde, ça fout les boules.

Tequila, d'ailleurs, ouvre le numéro. Il lui restait à conclure son histoire avec Orville. Il va la terminer. Et Tequila n'est vraiment mais vraiment pas content. Par contre, l'histoire de Tequila n'est pas terminée. Manque de place. Donc, ne comptez pas, petits saligauds, revoir la douce Cheryl. On ne sait pas si Tequila la retrouvera non plus. Qui sait, peut-être le saura-t-on dans une vingtaine d'années ? Le loup-garou de Solvang se conclue aussi ici. Je n'ai jamais vraiment trop accroché à cette jeunesse de El Gladiator qui le fait passer pour un gros con qu'il n'est pas vraiment (enfin, pas de la même manière) plus tard. Sinon, ça se finit bien (sauf pour El Gladiator), tout le monde est content (sauf El Glad') et… enfin, quoi, ça se termine. On va retrouver aussi un Melindez très en forme. Je l'ai vraiment adoré. Et le Professor Furia était dans une grande forme, presque olympique.

Le numéro est bon, mais ce sera le dernier. Snif. Il faut espérer qu'un jour, un sursaut se produise, mais est-ce bon de vivre dans le passé ? Lucha Libre nous aura fait passer des moments de lecture excellents, et je l'en remercie déjà pour ça. Les auteurs ne sont pas les responsables si les lecteurs ne comprennent pas leur humour légendaire, leur dessin virtuose et le message politico-philosophico-humoristico-débilotico-message qu'ils véhiculent. A bientôt les gars pour de nouvelles aventures.