L'Impératrice de Mijak ( Les Seigneurs de guerre - Tome 1 )
		Miller, Karen Edition : Fleuve Noir, Collection : Rendez-vous ailleurs 2010, 629 pages ISBN : 978-2-265-08682-1 24 €

Encore une fois, la fille sans nom entendait l'homme et la femme se disputer ou plutôt l'homme brutaliser la femme. Pourquoi ? Parce qu'il avait décidé que la fille serait vendue comme esclave aux Négociants de passage. Au village, les filles ne valaient rien, moins que des chiens.  De toute façon, pour la fille, tout était préférable que cette vie de souffrance, entre les coups et les insultes. Alors quand le Négociant arriva, l'examina comme une bête, la battit pour lui apprendre la discipline, elle ne dit rien, ne laissa échapper aucun cri. Grand bien lui fit car Abajai, c'était son nom, lui enleva ses chaines. Il avait un projet spécial pour elle, elle qui se donna le nom de Fulie. Effectivement, Fulie venait de mettre son destin en marche, un destin grand, immense et cruel, à l'image du monde de Mijak, du dieu unique et des Seigneurs de guerre qui le gouvernent.

Voici un roman fantasy qui démarre sur les chapeaux de roues. Karen Miller nous plonge brutalement dans un monde impitoyable et sanglant, le monde du dieu unique, le royaume de Mijak. On découvre cet univers en même temps que Fulie, à son rythme.  Ce monde est dense, admirablement décrit. Le style est agréable.
Maintenant, à mon gout, l'action tend vite à se ralentir et à trainer en longueur. Bien sûr, il y a tout une société, des personnages à mettre en place mais honnêtement, j'aurais apprécié plus de concision et d'action et moins de descriptions. Certaines scènes ont tendance à se répéter encore et encore et parfois, j’ai dû lutter contre l'envie de survoler certains passages pour aller plus vite à l'essentiel.
Il n'y a que vers la fin où on retrouve un rythme soutenu, comme au début, juste avant de nous laisser sur un cliffhanger ne pouvant que nous inciter à lire la suite.
En conclusion, un roman bien construit mais qui aurait gagné à être plus concis.