Arche
		Baxter, Stephen Edition : Presses de la Cité 2010, 596 pages ISBN : 978-2-258-08499-5 24 €

Le Vingt et unième siècle, la Terre doit faire face à une catastrophe naturelle sans précédent. Un déluge suivi d'une lente et inexorable montée des eaux qui va recouvrir toute terre émergée, transformant notre planète en un immense et unique océan. Pour tenter de sauver la race humaine, un groupe a l'idée d'un projet ambitieux : la construction d'une arche, un vaste vaisseau spatial capable de partir à la conquête d'une nouvelle terre à coloniser et la formation de l'équipage idéal pour mener à bien cette mission de sauvegarde. Le compte à rebours est lancé.

Mettons les choses au clair tout de suite : Arche est présentée comme la suite d'un autre roman Déluge, que je n'ai pas lu. Mais franchement, cela ne m'a pas gênée. Il y a bien quelques allusions au précédent ouvrage mais rien qui n'entrave la lecture. Néanmoins, je vous conseillerais de commencer par le début.

La fin du monde, thème largement usité dans le monde de la science-fiction. Stephen Baxter nous présente un page-turner bien construit, au style simple, avec des chapitres courts, mais rien de très original. Les personnages ne sont pas le centre du roman et on a du mal à s'y attacher et à éprouver quelques sentiments que ce soient à leur encontre. Cette absence d'empathie nous empêche, en quelque sorte, de nous projeter dans un avenir peut-être plausible : on se contente d'observer la catastrophe de loin, complètement détaché. Ici, le plus important, c'est la mission en elle-même, les avancées technologiques qu'elle nécessite et les problèmes qu'immanquablement elle va soulever. D'ailleurs, certaines questions techniques débattues peuvent rebuter les néophytes dont je fais partie, d'autant qu’elles ne sont, à mon avis, pas indispensables à la compréhension de l'histoire.

En conclusion, une lecture assez agréable mais pas révolutionnaire. Si l'auteur maitrise les techniques qui vous donnent envie de connaître la suite, l'ouvrage pêche par longueur et manque de profondeur des personnages.