Karakuridôji Ultimo (Tome 1)
		Lee, Stan & Takei, Hiroyuki Edition : Kazé manga, Collection : Shônen up ! 2010, 209 pages ISBN : 978-2-84965-904-5 6,95 €

Nous sommes au douzième siècle, dans la région de Kyôto. Lors, le peuple a faim, opprimé par la classe des guerriers qui monopolise toutes les richesses. C'est dans ces conditions qu'un vieil homme, marchand de son état, se fait attaquer par une bande de brigands sous l'égide de Yamato. Mais voilà, dans la cariole, seules deux poupées étranges se trouvent : des karakuridôji. L'une représente le bien absolu, l'autre le mal. Et si Dunstan le marchand met Yamato en garde, rien n'y fait : Ultimo et Vice se sont réveillés. Manque de bol pour eux, Vice est d'une humeur de chien...

Neuf siècles plus tard, un lycéen de Tokyo vient de faire une gaffe monumentale : il a oublié l'anniversaire de sa copine, Makoto. Que faire ? En plus, il n'a quasiment plus rien en poche. Voici Yamato devant une boutique d'antiquaire, où il se retrouve nez à nez avec... Ultimo. Comment ce nom a-t-il pu sortir de sa mémoire alors qu'il le voit pour la première fois ?

J'imagine que si je vous parle de Spider Man, Hulk, les X-Men ou encore Iron Man, cela vous dit quelque chose. Leur point commun est d'avoir été en partie créés par Stan Lee, un grand monsieur dans l'univers des comics américains. J'imagine aussi que Shaman King ne vous est pas inconnu, ou le plus ancien Butsu Zone. Ces deux shônen sont l'oeuvre de Hiroyuki Takei. Et ce sont ces deux hommes qui ont créé cet intrigant Karakuridôji Ultimo, ou Ultimo tout court. Sur le papier, ça peut être bon. Dans la lecture, ce n'est pas aussi simple bien sûr, surtout qu'il s'agit d'un premier tome, donc très introductif.

Alors, que trouvons-nous dans Ultimo ? Des sortes de poupées à taille humaine qui peuvent s'animer et sont très puissantes. Elles se lient à un humain en particulier. Le personnage de Dunstan est intrigant au possible, comme s'il regardait tout cela d'un oeil d'observateur uniquement. Côté négatif, un assiste à un énième manga de baston qui met beaucoup de pages à se mettre en place. La seule inconnue, c'est de savoir si l'on va sortir du système de combats interminables. Peut-être bien, la suite sera seule juge.

Côté graphismes, rien à redire. C'est du pur Takei, qui fait ici aussi bien son boulot que pour son Shaman King (petit aparté à ce propos, à quand une édition kanzenban pour Shaman King ? Sa fin a été refaite et, parait-il, est bien meilleure que l'actuelle). Bref, je perçois Ultimo comme étant un bon début, mais où il reste encore beaucoup de choses à prouver.