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L'ile au trésor |
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Stevenson, Robert Louis Edition : Fabbri, Collection : Bibliothèque de l'aventure
1997, 192 pages |
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Lîle au trésor Titre qui en renverra plus dun à son enfance Vieux classique en effet, qui se transmet de générations en générations, depuis maintenant plus dun siècle, et écrit par lun des maîtres de laventure : Robert Louis Stevenson A croire que mon exemplaire sétait perdu, ou peut-être avait-il souffert dune basse rétention, puisque, voyez ! Il a fallu bien des années avant la résurgence de cette brise maritime Le récit commence de manière rétrospective, et nous transporte dans la peau dun jeune garçon, Jim Hawkins, qui voit arriver, un beau jour, dans lauberge familiale d'un vieux loup de mer Ce vieil ivrogne, qui se pare du titre de capitaine, passe ses journées à arpenter la crique et les alentours de la taverne, à chanter, à terroriser les clients et à boire Rien de bien particulier me direz-vous ! Mais, tout commence à changer pour le petit Hawkins lorsque son père meurt et que les vieilles connaissances du capitaine refont surface Va alors commencer un long périple, semé dembûches, de trahison et de mutinerie, pour retrouver le trésor de Flint, lun des boucaniers les plus sanguinaires qui ait jamais existé Lune des qualités de ce roman est certainement lécriture, mais nest-elle pas lune de tout grand auteur ? En effet, elle sert ici admirablement lintrigue, qui se veut efficace, et lest de fait. Les évènements sagence parfaitement à la suite les uns des autres, les procédés qui la font avancer sont divers et tiennent le lecteur dans lexpectative Tout, dans ce livre, est bien ficelé, pensé, maîtrisé, autant lintrigue que les personnages En point de vue interne, lon découvre avec le mousse Jim laventure, les pirates, livresse de lor qui aveuglent, avilit les hommes, lon est aussi fasciné par cette ivresse immorale, cristallisée en la personne de Long John Silver, personnage équivoque au possible Cest pourtant avec Jim aussi que lon va peu à peu se désenchanter, après une première partie pleine de promesse, le récit bascule dans le prosaïsme. Comme les rêves de Jim se retrouvent confrontés à la réalité, qui savèrera bien moins impressionnante, notre enthousiasme sévaporera avec linsipidité de lhistoire, qui par trop de cohérence, de crédibilité, de rationalité, de maîtrise Se départira du caractère éblouissant de la découverte Cette dernière réflexion nengage que moi, cest du moins limpression que ma fait ce récit, impression qui ma dailleurs surpris lorsque lon a eu vent des prétentions de lauteur à faire de ses romans des aventures libérés de la réalité, se rapprochant de lart pour lart Il ny aura pas ici dabordage, de pendaisons, dépopées mais plutôt une démythification de la piraterie et de sa représentation (peut-être même du roman de piraterie, je noserais cependant pas trop métendre là-dessus car je ne suis pas grand clerc en la matière.) à travers la vision du jeune Hawkins, la voix contrefaite de Flint, et jusqu'à la physionomie mielleuse de Silver Un roman donc plaisant à lire, et qui conviendra, selon moi, à tout être semblable à Jim, sapprêtant à sortir de lenfance, son insouciance, ses illusions, ses chimères. Le roman se clôt dailleurs sur les cauchemars du jeune homme, et peut être, est-ce un suprême indice quand à la considération de laventure, de ces vicissitudes et de la vie ?
Ecrite par , le 12 Décembre 2004 à 17:12 dans la rubrique .
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