La coupable idéale
		McNaught, Judith Edition : Pocket 2010, 528 pages ISBN : 978-2-266-18336-9 7,30 €

Une actrice de théâtre célèbre, Leigh, a un accident de voiture à cause d'une tempête de neige. Elle voulait rejoindre son mari, Logan, un homme d'affaires à qui tout réussit, qui l'attendait dans un chalet pour un week-end en amoureux. Leigh est emmenée à l'hôpital, mais s'inquiète car personne n'a de nouvelles de son mari. Petit à petit, les deux inspecteurs en charge de l'enquête la soupçonnent, elle et un homme d'affaires véreux, d'avoir tué ledit mari.

On a l'impression, en lisant ce roman, de regarder un film policier américain banal. Voire un téléfilm... Les acteurs ne sont pas crédibles, c'est bourré de clichés : l'actrice et l'homme d'affaires ; l'inspecteur masculin âgé et bourru qui voit d'un mauvais oeil la nouvelle partenaire jeune et mignonne qu'on lui a collé dans les pattes pendant l'arrêt-maladie de son partenaire habituel, mais elle est tellement maligne que l'inspecteur en chef va bientôt la remarquer ; l'homme d'affaires véreux, dont tout le monde se méfie, avec qui l'actrice s'acoquine...

L'intrigue est cousue de fil blanc, malgré les coups de théâtre (petits, les coups...), les trahisons, les double-jeux. Le style est lourd, maladroit, sans grande conviction. Judith Mcnaught est une auteure de littérature dite "féminine". Et cela se ressent tout le long du roman. Particulièrement dans une trop longue scène de séduction entre deux personnages, rebondissement lui aussi cousu de gros fil blanc... Soudainement, et pendant environ quarante interminables pages, on n'est plus du tout dans un polar, mais dans un banal roman à l'eau de rose. Les amateurs (trices) apprécieront, les autres beaucoup moins...

Bref, rien de très original mais cela se laisse lire... si on n'a vraiment rien d'autre à se mettre sous la main.