Les eaux acides (Les cités des anciens - Tome 2)
		Hobb, Robin Edition : Pygmalion 2010, 352 pages ISBN : 978-2-7564-0288-8 21,90 €

Alise Finbok a trouvé le navire qui pourra la conduire à Cassaric, la cité où sont actuellement les dragons qui ont éclos. Il s'agit de la gabare du capitaine Leftrin, le Mataf. Même si le confort y est absent, le modeste navire sera largement suffisant pour le court voyage qu'Alise et Sédric vont devoir accomplir. Seulement, pendant celui-ci, ils vont apprendre que les dragons doivent quitter Cassaric pour tenter de retrouver la légendaire cité de Kelsingra. Les rêves d'Alise s'effondrent, elle qui voulait étudier les dragons de plus près et discourir avec eux. Elle sait maintenant qu'elle n'en aura pas le temps et que son voyage aura été accompli pour rien.

De son côté Thymara se prépare pour ce long voyage, duquel elle sait très bien qu'elle ne reviendra sûrement pas. Elle doit construire sa vie et faire son chemin toute seule. Et quoi de mieux pour cela que d'accompagner les dragons dans leur périple. Elle se sait suffisamment débrouillarde pour y arriver. Mais sera-t-elle assez forte pour s'intégrer au groupe et y faire sa place ? C'est ce que l'avenir lui dira.

En attendant, il faut préparer les dragons à partir, même s'il manque encore des détails à régler, comme le navire qui devra impérativement accompagner l'expédition.

Ce deuxième tome de Les cités des anciens prend son temps. On sait que Robin Hobb ne précipite jamais les choses, mais il est vrai que parfois on aurait aimé que celles-ci s'accélèrent un rien dans ce tome. Même si cela nous permet de mieux cerner le personnage et sa vie, certaines descriptions n'étaient pas forcément utiles ou tout le moins aurait pu être écourtées. Après, bien sûr, quand on regarde l'ensemble, c'est cohérent et nécessaire, mais lors de la lecture, on aurait parfois aimé que les choses aillent plus vite. Après, on connaît Robin Hobb, on accepte ou non sa manière de conter. Et puis, on sait aussi que certains passages moins passionnants peuvent prendre tout leur sens plus tard dans le récit. Le début de Les aventuriers de la mer ne m'avait pas forcément tout le temps passionné non plus et la série est vraiment bonne pour autant. Du coup, je prends mon mal en patience et je savoure ce que je découvre à chaque page. Je sais que Robin a plus d'un tour dans son sac pour me passionner.

En tous cas, je suis aussi impatient que tout le monde de découvrir, ou pas, Kelsingra. Mais n'est-ce pas simplement un leurre ? Nous le saurons un jour. Vivement celui-ci !