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Blanc comme la nuit |
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Cleeves, Ann Edition : Belfond, Collection : Romans noirs
2010, 352 pages
ISBN : 978-2-7144-4494-3
20 € |
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Quelles raisons amèneraient un inconnu à exprimer son désespoir devant tous les invités d'un vernissage ? Ce même homme, retrouvé pendu dans une cabane en bord de mer, représente un bien curieux mystère pour les habitants d'un village isolé des Shetland. Jimmy Perez et Roy Taylor, en charge de l'affaire, se retrouvent devant une situation atypique. Ils devront faire preuve de beaucoup de patience et de tact pour faire parler cette terre si jalousement préservée. Entre passé et présent, il n'y a qu'un pas à franchir pour déterrer la vérité. Blanc comme nuit est avant tout une enquête policière. Deux inspecteurs, l'un originaire des Shetland, l'autre venu porté main forte, doivent résoudre un premier meurtre car visiblement le pendu s'est débattu. Ils commencent alors par rechercher l'identité de la victime. Alors que l'enquête avance lentement, un second meurtre survient. Le travail des inspecteurs ne se basent pas sur une recherche traditionnelle d'indices car ceux-ci sont trop rares et peu concluants. Jimmy et Roy doivent donc bâtir leur enquête sur les témoignages des habitants, et révéler les secrets enfouis du passé. C'est un travail laborieux car il faut préserver la confiance des gens et deviner le non-dit à partir des récits. Dans un village si petit, tout le monde se connaît, tous se sont vus grandir. Mais pour se préserver, chacun tente de garder un peu d'intimité, une sorte de jardin secret. Blanc comme nuit est donc, par essence même, un roman d'ambiance, à la découverte des Shetland, ses paysages et ses traditions. On ressent l'humidité du brouillard au lever du jour (qui n'existe pas clairement en cette période). On apprécie les paysages décrits et la force de la nature de ce pays sauvage et isolé. On frissonne entouré du mystère, du silence des habitants et du regard qu'ils vous portent. Cette mise en scène rappelle le téléfilm Dolmen, diffusé sur TF1, il y a quelques étés. Une enfant du pays et un inspecteur tentent de comprendre le mystère qui entoure les pierres du pays et de stopper les meurtres qui en découlent. La peur et le goût de la vérité étaient transmis aux téléspectateurs comme l'auteur Ann Cleeves l'a traduit ici. Un tel réalisme qu'on a l'impression de faire partie de l'histoire de cette terre. Jimmy Perez se serait bien débrouillé tout seul sur cette affaire. Surtout qu'il est du pays. Mais ses supérieurs en ont décidé autrement et ont envoyé Roy Taylor. Ils ont déjà travaillé ensemble mais, chaque fois, c'est une collaboration assez particulière qui se met en place. Jimmy est plutôt taciturne et compatissant tandis que Roy déborde d'énergie, à la limite de l'hyperactivité. Le premier préfère prendre son temps, ne pas bousculer la susceptibilité des gens et poser de nombreuses hypothèses face aux éléments découverts. Le second ne tient pas en place, quitte à retourner tout le pays, et utilise une méthode plus directe pour obtenir ce qu'il veut. C'est intéressant de les voir évoluer dans l'enquête, mais aussi l'un par rapport à l'autre, sous fond de compétition. Blanc comme nuit est un roman qui m'a marqué par son ambiance. Le lecteur navigue dans un monde isolé où le mystère est silence. Cependant habituée à des policiers plus dynamiques, je m'y suis ennuyée. L'enquête est menée de façon active et comporte bien des rebondissements. La fin est surprenante. Serait-ce alors la façon de raconter qui engluerait le lecteur comme dans un brouillard ?
Ecrite par , le 16 Décembre 2010 à 16:12 dans la rubrique .
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