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Erzsebet |
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Rassat, Cédric & Orhun, Emre Edition : Glénat, Collection : 1000 Feuilles
2010, 66 pages
ISBN : 978-2-7234-6568-7
15 € |
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La comtesse Bathory est à présent devenu aussi célèbre que son lointain cousin et ancêtre - ils auraient été réellement apparentés - le comte Dracula. Tueuse en série précoce, vampire femelle ou simple femme de tête victime d'un complot, sa légende a fait d'elle un monstre impitoyable qui aimait à se baigner dans le sang des vierges pour préserver sa beauté, et dont la sorcellerie lui aurait permis de conserver la jeunesse de son corps jusqu'à sa mort, à plus de cinquante ans. C'est l'histoire de cette femme d'exception que nous content aujourd'hui Cédric Rassat et Emre Orhum. Tout commence au château de Csejthe, en Hongrie, en 1614. Jugée coupable de nombreux crimes, la comtesse a été condamnée à être emmurée vivante dans son propre château et vit ainsi dans une pièce sombre et froide, soumise à la vindicte des gardes qui la surveillent. Sa plus grande hantise est en train de la rattraper : elle vieillit. Elle se remémore alors son passé, sa jeunesse et comment sa brutalité envers ses servantes lui a permis de découvrir que leur sang constituait un élixir de jeunesse. Après les premiers meurtres, c'est une débauche de tortures, une frénésie de mort qui s'empare d'elle et ses serviteurs hantent la campagne de son domaine pour lui ramener de jeunes servantes qui, sous le prétexte de la servir, périront dans d'atroces souffrances dans ses caves, devant aller jusqu'à lécher le sang sur elle pour que les serviettes rêches ne ruinent pas l'effet de ses bains de jouvence. On devine l'influence d'un homme mystérieux, avec qui Erzsebet fuira, avant de devenir dépravée et bestiale. On assiste au retour de son époux, mort sur le champ de bataille, et le mépris dans lequel la comtesse le tenait. Puis sa perte, le jour où les paysannes se font rares et qu'elle s'en prend aux jeunes nobles. L'histoire est connue, point n'est besoin de revenir dessus, mais les auteurs ont mis l'accent sur la folie sanguinaire de cette tueuse, sur son besoin insatiable et son manque de respect de la vie humaine. Le dessin, particulièrement noir, fouillé et malsain, restitue parfaitement l'ambiance sombre et lourde du château de Hongrie où se sont déroulés ces crimes innombrables et innommables. Un excellent album, qui vaut tant pour son dessin que pour son parti pris.
Ecrite par , le 15 Décembre 2010 à 15:12 dans la rubrique .
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