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Les enfants de Mandalay (Tome 1) |
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Gonord, Olivié & Aris Edition : Ankama, Collection : Etincelle
2010, 96 pages
ISBN : 978-2-359-10093-8
12,90 € |
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Nous sommes dans les plaines et les montagnes du Mandalay, un endroit où la guerre fait rage. De tous temps, les seigneurs se sont disputés le contrôle de cette région, attaquant et pillant les adversaires sans relâche, et surtout sans aucune pitié... Des massacres, il ne reste bien souvent aucun survivant. A l'exception des chiens et autres animaux, il arrive tout de même que des enfants parviennent à en réchapper : soit ils sont épargnés, soit, le plus souvent, ils ont parvenu à s'échapper en se débrouillant. Ainsi, au milieu des champs de batailles encombrés de cadavres, certains tentent de ne pas voir les massacres... Comme ce couple de marionnettistes, qui ne veulent que raconter la guerre sous la forme d'histoires, sous couvert de dispute ancestrale entre deux camps ennemis. D'autres recherchent un prince déchu, comme Keran qui parvient à mettre la main sur son prince, et surtout à le sortir de cet enfer. Ainsi, les orphelins sont légion dans cette partie du monde. Des orphelins qui sont tout heureux de pouvoir assister à un spectacle de marionnettes, qui montrent leurs oppresseurs dans des positions qui les ridiculisent le plus souvent. Et puis, à présent, la colère gronde... Notamment depuis que les puissants se mettent à construire des empires de plus en plus fous, ayant besoin d'une main d'oeuvre gratuite, en la personne des enfants et des vieillards, survivants le plus souvent en sursis... Les bases sont jetées quant à l'ambiance de ce livre... Le récit de Gonord est assez pessimiste et glauque ici, vous l'aurez compris. Pour autant, il est savamment dosé, et le rythme en est parfaitement maîtrisé : on passe de l'horreur bien réelle à la moquerie beaucoup plus légère, en se disant que la réalité reprendra forcément ses droits dans ce livre. Côté graphisme, on aime ou on déteste : le style volontairement hâché d'Olivié n'est pas sans rappeler le style d'un certain Lewis Trondheim, même si les couleurs employées ici par Gil Aris sont ternes, sans jamais le moindre éclat de couleur. Une tristesse graphique qui a de quoi déconcerter donc, même si, encore une fois, elle est volontaire et colle parfaitement au contexte. Une lecture qui demeure intéressante et intelligente, à condition de vouloir passer un moment volontairement pessimiste : pas à la portée d'un grand public donc, c'est certain... Les initiés, cependant, apprécieront.
Ecrite par , le 13 Décembre 2010 à 13:12 dans la rubrique .
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