La porte d'Hermès (Crusades - Tome 2)
		Izu & Nikolavitch & Zhang Edition : Les Humanoïdes Associés 2010, 64 pages ISBN : 978-2-7316-2290-4 13,95 €

A Damiette, Pélage, le légat du Pape, est mis à l'abri, le temps que ses défenseurs parviennent à repousser les démons qui les ont attaqués, quelque part dans les sous-sols de la ville. Mais tandis que tous les hommes sont occupés à se battre, le liquide contenu dans la fontaine sur laquelle est adossé le prélat sort de son conteneur, et vient mystérieusement entourer le visage de Pélage. Ce dernier a le visage brûlé par un des hommes qui essaie de le secourir, et il finit par s'éveiller, monstrueux, comme possédé. Pélage tue quelques-uns de ses propres hommes, et dit avoir entrevu la vérité, et compris pourquoi des démons sont présents dans ces sous-sols. Apparemment, le pape a tout faux depuis le début. Il n'empêche que Pélage est maintenant bien décidé à éliminer tout ce qui se trouve sur son chemin...

Ailleurs, nous retrouvons Guillaume de Sonnac, avec son frère, Gauthier. La tension est toujours très vive entre les deux frères, depuis la mort de Marie, la femme de Gauthier. Ce dernier a toujours l'espoir de mettre la main sur des savoirs ancestraux, qui lui permettrait de redonner la vie à son aimée. Mais Guillaume n'a pas vriament le même point de vue, et il en va de même pour tous les compagnons d'armes, Clotilde en tête. Mystérieusement, le groupe a emprunté une porte appelée la porte d'Hermès, et se trouve maintenant à Alexandrie. Il semblerait que la magie qui sévit en ces sous-sols n'a pas seulement le pouvoir de vaincre le temps, mais également l'espace et les distances...

Ce second tome de Crusades est le digne successeur du précédent. On retrouve un scénario ésotérique, mêlant l'Histoire des croisades et le fantastique. Une fois encore, des flash-backs sont présents et aident le lecteur à comprendre les griefs de chacun, notamment l'amour que portait (et que porte toujours) Gauthier à sa défunte Marie. Le récit conserve un rythme particulièrement important, et il faudra encore être particulièrement concentré pour parfaitement suivre ce tome.

Côté graphisme, on retrouve les dessins tout en détails, et surtout en mouvements, de Zhang Xiaoyu. C'est une nouvelle fois très beau, et sombre à la fois : de quoi renforcer bien évidemment l'impression glauque qui suinte des sous-sols. Ces derniers ne sont pas les seuls décors que l'on pourra croiser dans ce tome, puisque le groupe de Gauthier va tout de même finir par sortir, à Alexandrie notamment.

Un second tome maîtrisé, à la couverture aguicheuse : une bien agréable lecture !