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Dans l'ombre de la ville |
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Conan, James Edition : Presses de la Cité
2010, 515 pages
ISBN : 978-2-258-77966
22 € |
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Chicago, octobre 1893. L'Exposition Universelle bat son plein et la ville de Chicago est très fière de l'avoir raflée à New-york. Qui dit afflux de population, dit criminalité en hausse. Des jeunes filles disparaissent, les hommes politique le savent mais, pour ne pas ternir l'image de Chicago, ne font rien. Anna Zemakis, une jeune fille bien sous tous rapports, est venue à Chicago missionnée par son père, pour visiter l'Exposition et se tenir au courant des nouveautés technologiques. Comme beaucoup de jeunes filles, elle disparait. Quelques semaines plus tard, un cadavre féminin est retrouvé. Tout porte à croire qu'il s'agit d'Anna. Mais est-ce vraiment elle ? Son père, désespéré, écrit à un grand journal de New-york pour mettre les parents en garde contre Chicago. Cette lettre est lue par Emily, apprentie-journaliste qui veut faire ses preuves, et qui décide d'enquêter sur ces disparitions mystérieuses en nette hausse depuis le début de l'Exposition à Chicago. Là-bas, elle va entrer de plein fouet dans le monde de la décadence, de la politique vénale, le trafic d'images pornographiques étroitement mêlé au secteur de la boucherie porcine (analogie à peine masquée !), les gangs tout-puissants, les grandes familles d'industriels, les traitres, les tueurs à gages. Elle sera aidée dans son enquête par un autre journaliste, et deux détectives privés. Les auteurs (James Conan est le pseudonyme d'Helen Rappaport et de William Horwood) ont raconté une histoire prenante, intéressante, dans une écriture sobre, sans fioriture, parfois peut-être un peu trop épurée à mon goût. C'est net, tranchant, sans s'étendre, mais cela aurait mérité peut-être un peu plus de peinture psychologique et surtout environnementale de Chicago. On découvre quantités de monde bien différents : les sordides ateliers de couture, les associations caritatives de la Bourgeoisie, un repoussant asile d'aliénés avec son docteur fou, mais cela manque de descriptions courantes : les vêtements, l'architecture, la rue, la vie de tous les jours... Malgré cela, cette enquête se lit vite, notamment car les chapitres sont très courts, et ils s'enchaînent parfaitement, sans temps mort. On se laisse vite prendre par le rythme ; la preuve j'ai lu les 515 pages d'une traite, sans même m'en rendre compte ! Bref, un bon moment de lecture.
Ecrite par , le 22 Novembre 2010 à 16:11 dans la rubrique .
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