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Sjambak |
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Vance, Jack Edition : Pocket, Collection : SF
2010, 379 pages
ISBN : 978-2-266-17374-2
7,30 € |
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Les Hommes ont colonisé l'Espace. Si l'on y croise les mêmes catégories d'individus que sur la Terre (pirates, trafiquants, missionnaires, etc.), on peut aussi y faire des rencontres bien plus exotiques ! Laissez-vous entraîner dans les étoiles en lisant ce recueil, qui réunit six nouvelles et un court roman. Les maîtres de maison (1957) Un vaisseau d'exploration a découvert une bien curieuse planète : non contente d'avoir une atmosphère respirable, elle est peuplée d'Humains, qui parlent anglais mais ignorent tout de la Terre ! Deux populations s'y côtoient : les primitifs dans les forêts, et les Maîtres de Maison dans d'étranges Palais. Ces éphèbes vivent une existence dorée, grâce à des Serviteurs invisibles et dévoués. Cette nouvelle est de loin ma préférée. Contrairement à celles qui suivent, elle a une chute particulièrement percutante, mais je me garderai bien de vous en dévoiler davantage pour ne pas vous gâcher la surprise ! La planète de poussière (1946) Même dans l'espace, les escroqueries à l'assurance sont toujours d'actualité. Mais voilà l'arroseur arrosé et la cargaison détournée une deuxième fois. Mi space-opera, mi planet-opera, voilà une histoire de pirates sympathique et amusante. Parapsyché (1958) Deux jeunes amoureux, témoins d'une apparition fantomatique, décident de consacrer leur vie à la recherche paranormale. Ce qui les intéresse particulièrement, c'est la vie après la mort et la communication avec les défunts via des médiums. Ce roman est le seul texte de ce recueil qui se passe sur notre bonne vieille Terre sans faire intervenir la conquête de l'Espace. Ici, il est en effet question de pouvoirs psychiques. L'auteur a exploité une idée intéressante sur la nature de l'au-delà, mais glisse également dans cette histoire une satire des excès religieux, opposant liberté de pensée des chercheurs et intolérance bigote de Croisés Chrétiens fanatiques. Une histoire menée tambour-battant. Sjambak (1953) Parti faire un reportage sur un "cavalier de l'espace" qui accueille les vaisseaux spatiaux en volant librement dans l'espace sur son cheval (!), un reporter va découvrir que la paisible société de Singhalût cache de sombres secrets, liés aux sjambaks, des bandits qui s'opposent au pouvoir local et vivent hors des dômes pressurisés. Mystère à résoudre, pouvoir des médias, découverte d'une culture différente : une lecture croustillante pour la nouvelle qui a donné son titre à ce recueil. Joe Trois-Pattes (1953) Deux jeunes prospecteurs décidés vont avoir fort à faire face à une entité extra-terrestre bien décidée à rester maître de son territoire. C'est farfelu, mais on ne peut manquer de se réjouir à la lecture des mésaventures humoristiques des deux aventuriers amateurs face à une créature qui semble indestructible tout autant que belliqueuse. Le robot désinhibé (1951) Allixter, réparateur de tuyaux (un procédé de voyage spatial instantané), va échouer sur une planète inconnue et se retrouver en bien mauvaise posture : la Machine qui contrôle la planète est en panne, les instructions protégeant ses constructeurs sont inhibées et le robot tout-puissant est bien décidé à tuer le réparateur. Pour l'empêcher d'y parvenir le temps de trouver une solution, Allixter découvre l'astuce : il suffit de l'occuper, par exemple en lui faisant la conversation. Mais attention : passé trois secondes sans attirer son attention, la Machine déclenchera une mesure de destruction... Là encore, une histoire distrayante et cocasse, doublée d'un mystère à résoudre, qui se lit avec grand plaisir. Le diable sur la colline du Salut (1955) Les missionnaires qui essaient d'évangéliser la planète de La Gloire n'ont pas une vie facile : depuis leur arrivée, leurs "sauvages", quand ils ne sont pas occupés à détruire les clôtures ou les canaux, meurent comme des petits pains. Et puis, surtout, l'orbite de la planète autour de ses multiples soleils est tellement aléatoire qu'il est impossible de prédire les levers et couchers des astres, le jour et la nuit. De quoi rendre fou les colons bien ordonnés ! Si la chute est un peu trop prévisible, cette nouvelle est malgré tout un petit bijou satirique sur la colonisation : une ode au respect de la culture locale... Dans l'ensemble, ce recueil est donc plutôt une bonne pioche. Les textes ont beau dater des années cinquante, ils restent d'actualité. Beaucoup d'humour, des cultures et créatures exotiques, une plume légère et agréable : Jack Vance au mieux de sa forme !
Ecrite par , le 15 Novembre 2010 à 11:11 dans la rubrique .
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