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Back to Perdition (Tome 1) |
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Marie & Vanders Edition : Vents d'Ouest
2010, 56 pages
ISBN : 978-2-7493-0540-0
13,50 € |
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Perdition est un endroit perdu en Australie du nord. Il appartient à Connors, un blanc teigneux, dur et raciste qui emploi des aborigènes pour faire les sales besognes, mais sans oublier de leur rappeler à chaque instant qui est le maître ici. Connors a une fille, Angie, un petit brin de fille qui ne laisse pas indifférent Bruce, un employé de Connors, qui est tout aussi con et brutal que lui. Seulement Angie n'est pas comme son père. Elle ne hait pas les aborigènes pour ce qu'ils sont. Elle est même amoureuse de Mayaw, un employé de la propriété. Seulement, si quelqu'un l'apprenait, son père ou Bruce, elle sait que Mayaw mourrait et qu'elle-même aurait de sérieux soucis à se faire. Du coup, ils vivent leur amour en cachette. Mais ce n'est pas une chose simple dans un si petit endroit. Alors que le Wet est sur la région, Angie fait la bêtise de partie de nuit avec Mayaw. Connors s'en rend compte et envoie Bruce à leur poursuite. Mais comme si cela ne suffisait pas, il va aller demander des comptes au père de Mayaw, pour s'assurer que son fils n'a pas touché sa fille. Ce serait la pire chose qui pourrait lui arriver. Et c'est là que les choses vont commencer à aller encore plus mal. Marie et Vanders nous avaient déjà gratifié de l'excellent, quoi que dérangeant, troublant et même écoeurant, Welcome to Hope. Le duo revient avec Back to Perdition et on ne peut pas dire que Damien Marie ait apprit entre temps à voir le bon côté de l'Homme, s'il en a un. L'ambiance est un peu la même que dans la série mentionnée, à savoir une ambiance moite, dans des endroits confinés. Mais on a encore plus c'est impression claustrophobique dans Back to Perdition. Parce que les étendus sont tellement vastes avant de pouvoir rencontrer quelqu'un qu'on se sent seul, perdu, enfermé. Là où les auteurs nous avaient emmenés côtoyer l'Amérique profonde, ses bonnes gens et ses vices, ils nous emmènent maintenant dans l'Australie cachée de 1994, une Australie qui est loin de faire rêver. Déjà parce que, comme vous aurez pu le constater, elle est plein de reptile pas forcément recommandables. Mais surtout parce que les idées sont puantes. Il y a un profond racisme qui ressort de cette bande dessinée ; ce n'est pas le genre de Marie d'édulcorer son récit. Un racisme violent et permanent. Qui prend à la gorge et nous laisse avec un goût très amer dans la bouche. Mais ce racisme est bien entendu là pour montrer à quel point ces idées peuvent conduire à des gestes barbares et inhumains. Oui, en entrant dans Back to Perdition, vous allez voir l'inhumain à l'oeuvre et en prendre plein la tête. Mais c'est tellement bien fait que je ne peux que vous recommander de lire ce tome.
Ecrite par , le 06 Novembre 2010 à 09:11 dans la rubrique .
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