Pages mortelles (Le juge sans terre - Tome 2)
		Buendia, Fraioli & Stalner Edition : Glénat, Collection : Vécu 2010, 46 pages ISBN : 978-2-7234-7408-5 9,95 €

On en sait enfin un peu plus sur les origines du juge Adrien Mugrave : il est issu d'une famille aisée, mais a pu devenir très tôt ami avec le fils de l'homme à tout faire de ses parents. Très vite, il a été confronté aux réalités du monde, et très vite, il s'est rebellé, causant bien des souffrances à ses parents, tandis que son meilleur ami est devenu prêtre grâce à l'accès qu'il avait à toutes ces lectures. Mugrave est toujours accompagné de son greffier, qui a toujours la fâcheuse habitude d'être franchement fâché avec la ponctualité...

L'enquête sur la mort de Richard Sauverin avance donc, en même temps que l'enquête sur la mort de rollins, et laquelle impliquerait d'ailleurs le juge Mugrave... Sauverin avait apparemment des relations homosexuelles : après la visite d'un bordel classique, c'est donc dans un lieu d'échanges homosexuels que se rendent Mugrave et son compagnon : l'objectif est de retrouver une personne qui aurait pu attirer Sauverin. Le lieu n'est pas vraiment du goût du greffier aristocratique, qui parvient pourtant à trouver de l'efficacité et à avoir des éléments intéressants pour faire avancer l'enquête...

Et il s'avère que de lieu en lieu, les éléments vont se confirmer ou s'infirmer, jusqu'à la vérité qui surviendra... Ce second tome de Le juge sans terre est tout comme le premier : un tome agréablement travaillé, aux graphismes soignés et réalistes, aux couleurs sombres qui collent parfaitement aux besoins du scénario et de l'enquête. Le personnage principal est toujours aussi énigmatique, et dérangeant : il n'hésite pas à frapper ses suspects pour obtenir des renseignements, et cela avance...

Par contre, on retrouve toujours cette lourdeur dans le rythme et dans l'enchaînement des situations : les personnages sont assez nombreux dans l'histoire, et pas toujours forcément bien différenciés graphiquement. Alors, il faut bien reconnaître que parfois, malgré une grande attention, on s'y perd un peu... Les enchaînements manquent régulièrement de clarté, et il est vraiment facile de se perdre dès lors qu'on relâche l'attention sur la bulle où il aurait fallu la garder. Et ce, même avec les relectures, ce qui est tout de même dommage...

Le juge sans terre est une série qui est réussie sur la forme, avec des dessins tout à fait plaisants, mais qui pêche par un sérieux manque de fluidité et un tout aussi sérieux excès de complexité.