L'oubli de soi (One - Tome 2)
		Cordurié & Radivojevic Edition : Le Lombard 2010, 46 pages ISBN : 978-2-8036-2718-9 10,95 €

Depuis la mort de Dresde, un proche conseiller du président américain, Julian Lethercore fait l'objet d'une véritable chasse à l'homme. Il faut dire que l'homme est un atout considérable d'un prétendant direct à la maison blanche : le sénateur Pershing. Secrètement, le politicien dispose de toute une batterie de pensanguins, des gens capables de télépathie, dommages collatéraux d'une expérience ayant échoué : pratique pour connaître les intentions des opposants, non ? Lethercore est l'un de ces télépathes, et avec la mort de Dresde, le voilà lâché par Pershing... Il est en compagnie de Miles, et il n'y a maintenant qu'une chose à faire : retrouver Pershing dans les Rocheuses...

Lethercore était censé prendre le relai de Winters, un autre pensanguin, mort mystérieusement en essayant de lire Dresde. Pour autant, Winters a pu effectuer une sauvegarde de ses pensées avant de passer l'arme à gauche. La sauvegarde en question est au main de Kate, une des dernières réticentes avec Stephen Hack, un homme qui vient de lui sauver la vie.

Stephen doit se sauver des Etats-Unis. En cela, Kate peut l'aider : elle connaît une organisation capable de faire passer Stephen au Mexique. L'inconvénient est que Stephen est noir, et que les gens en question sont des néo-nazis, adorateurs d'Hitler et du 3ème Reich. Mais Kate n'est pas vraiment née de la dernière pluie : elle se doute bien que ces idiots chercheront à compromettre la fuite de Stephen. Elle dispose cependant d'un tour énorme dans son sac : un tour qui nous permettra de comprendre pas mal de choses...

Après Les fléaux d'Enharma, qui emprunte beaucoup à l'univers du Seigneur des anneaux en tirant plus vers la fantasy, c'est à une série mélangeant politique et science-fiction que Sylvain Cordurié nous convie. De quoi nous rappeler un certain Treize, forcément... Ce second tome se présente sur la forme d'une chasse à l'homme, Julian Lethercore en l'occurrence, qui ne pourra pas vraiment faire confiance à qui que ce soit d'autre que lui-même. Les manipulations politiques vont également bon train dans cette série, ce qui la rend complexe à souhait : il va falloir s'accrocher pour pouvoir dénouer toutes les arcanes scénaristiques de ce tome !

Côté dessin, nous retrouvons le graphisme relativement détaillé de Radivojevic. Le cahier des charges est respecté à la lettre : nous tenons là une série qui pourrait tout à fait faire l'objet d'une série ou d'un film qui tirerait vers la science-fiction. Un second tome dans la droite lignée du précédent, qui fera passer un agréable moment, à mi-chemin entre complots politiques et science-fiction.