|
Recherche |
|
|
Coups de coeur
|
|
|
Session |
|
|
Kikekoi |
|
|
Ailleurs |
|
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
|
|
|
  |
La colère de Ying Long (La dynastie des dragons - Tome 1) |
  |
|
  |
Herbeau & Civiello Edition : Delcourt, Collection : Terres de Légendes
2010, 70 pages
ISBN : 978-2-7560-1144-8
14,95 € |
  |
Troisième année de l'ère Qinqli du règne de Renzong, dirigeant des Song. L'Empire du Milieu était divisé en trois : la route de la soie était contrôlée par les Tangoutes, le septentrion par les mongols Kitans et la partie australe par les Song. Une paix précaire était maintenue entre les Song et les Kitans grâce à un lourd tribut à payer. Quant aux relations entre Song et Tangoutes... elles n'étaient faites que de guerres. Cette nuit-là, des hommes de Renzong s'introduisirent sur le territoire Liao, celui des Kitans, pour y dérober un bien des plus précieux. Renzong voulait devenir immortel et pour cela il fit voler par ses hommes le phénix du dragon Ying Long. Ce dernier ne fut pas content. Il déchaina donc sa colère sur le royaume. Du coup, le peuple eu à souffrir de ce caprice impérial. Renzong, pensant être dans son droit de réclamer cette immortalité, invoqua alors Wulong, un autre dragon, afin qu'il trouve une solution pour apaiser le courroux de son frère dragon. Wulong ne trouva qu'une solution : que Renzong offre à son tour un bien auquel il est très attaché, la chair de sa chair. La dynastie des dragons est une nouvelle série qui, il vaut mieux le dire tout de suite, est exigeante. Elle demande au lecteur un effort d'investissement qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Pourquoi ? Déjà dans le scénario. Il demande de bien prendre en compte les différentes factions en présence. Pour cela, la carte est primordiale ; il ne faut surtout pas la passer et revenir dessus quand le besoin s'en fait sentir. S'ajoute à cela une complexité dans les noms des personnages. On retient beaucoup plus facilement des noms et prénoms qui nous sont familiers. Ici, non seulement ce n'est pas le cas, mais les personnages sont assez nombreux. Mais, avec un peu d'effort, on y arrive très bien. Ensuite, le dessin de Civiello demande quand même de la concentration. Il est riche, comme à son habitude, et fourmille de détails. Autant quand on se retrouve devant certaines de ses oeuvres solitaires, cela ne pose pas de problème, autant ici, le dessin est vecteur de la mouvance de l'histoire et peut perdre un lecteur trop pressé. Civiello n'a pas pour habitude de nous fournir un travail de second ordre. C'est une nouvelle fois le cas ici. On peut rester de longs moments en admiration devant le visage de dame Luàn qui se trouve en haut de la page 42 qui est tout simplement bluffant de réalisme ou encore rester sans voix devant le travail réalisé sur la double page sublime qui se trouve aux pages 58 et 59. Par contre, on doit bien reconnaitre que certaines planches ne sont pas du même acabit, comme c'est le cas par exemple page 22. C'est du bel ouvrage, mais beaucoup moins fin que les pages citées précédemment. La colère de Ying Long inaugure cette nouvelle série riche et exigeante. Espérons que la barre n'a pas été mise trop haute pour le lecteur habituel.
Ecrite par , le 25 Octobre 2010 à 10:10 dans la rubrique .
|