Peur Noire
		Coben, Harlan Edition : Pocket 2010, 413 pages ISBN : 978-2266196369 7,30 €

Myron Bolitar, ancien basketteur, s'est reconverti en agent sportif, mais son agence bat de l'aile. C'est le moment que choisi Emily, une de ses anciennes petites amies et mariée avec son pire ennemi Greg, pour lui annoncer qu'il est papa. Myron a du mal à digerer la nouvelle. Mais la pilule ne passe pas du tout quand il apprend que Jeremy, son fils âgé de treize ans, est atteint de leucémie de Fanconi. Seule une greffe de moelle osseuse pourrait désormais le sauver. Sauf que le donneur compatible inscrit au fichier est introuvable. Pire, il semble vouloir se cacher. De qui ? Pour quelle raison ?

La seule chance de sauver son fils, c'est lui, Myron. Il lui faut impérativement retrouver Davis Taylor, le donneur ; une course contre la montre s'engage. Aidé par Esperanza, son associée dans MB sports, une génie de la recherche d’informations cachées : du style retrouver l’institutrice d’une personne disparue depuis près de trente ans et de son melleur ami Win, un psychopathe / mercenaire disposant d’un arsenal à sa disposition.

S’ensuit une enquête qui dépasse largement le cadre initial en mêlant le FBI, un tueur en série, le fils disparu d’une famille richissime, des enlèvements, un journaliste déchu accusé de plagiat… Myron va devoir faire preuve de sang froid et de détermination pour se sortir de cet imbroglio, tant sur le plan émotionnel et personnel, que professionnel. La vie de Jeremy est en jeu, son agence aussi et ses vieilles rancoeurs sportives également.

Quand Harlan Coben sort un nouveau roman, j'ai hâte de pouvoir le lire. Ce fût le cas pour Peur Noire. Le style est pour un polar assez décalé. Myron et son équipe passent leur temps à faire des vannes et autres calembours y compris dans les moments les plus dramatiques.

On aime ou on aime pas et personnellement j’ai fini par trouver ça pénible et décrédibilisant certaines scènes (notamment les dialogues avec le FBI). Je reste néanmoins très attaché au personnage de Myron, beau gosse, agent sportif se métamorphosant en brillant enquêteur disposant d'alliés hors du commun. L’intrigue est prenante et la narration incisive sous forme de chapitres courts. On n’a de cesse de savoir si le jeune Jeremy pourra enfin recevoir sa greffe de moelle osseuse et le suspense est bien géré tout au long du livre.

Coben s'éloigne un peu du milieu sportif pour explorer le monde médical, mais de loin. L'essentiel de l'intrigue se passe dans le jeu de piste pour retrouver ce donneur. Cela nous permet toutefois de ne plus avoir un roman bourré de références sportives à un sport en particulier ! (le golf, le basket, le tennis, le baseball, entre autres, y sont déjà passés). Un roman policier que l'on a du mal à lâcher avant la fin, mais dans lequel, comme souvent, tout est bien qui finit presque bien. Bonne lecture !