Le dragon des Arcanes (Les Lames du Cardinal - Tome 3)
		Pevel, Pierre Edition : Bragelonne 2010, 336 pages ISBN : 978-2-35294-402-7 20 €

Partis enquêter au Mont Saint Michel, abbaye sacrée des Châtelaines, sur la disparition du chevalier Reynault d'Ombreuse, Agnès est faite prisonnière de ses ex-consoeurs, cependant que Ballardieu tombe au combat. Pendant ce temps, à Paris, les Lames se remettent dificilement de la mort d'Almardès. Ils réussissent non sans peine à délivrer Agnès, mais celle-ci reste hantée par la vision que lui a transmise son ancienne amie, la Louve Béatrice d'Aussaint, d'un grand dragon noir détruisant Paris. Le fait est que, sous les ordres de l'Hérésiarque, les Arcanes s'emploient à éliminer le reste de leurs ennemis.

Ce Paris du XVIIe siècle est aussi crédible que peut l'être n'importe quelle re-création historique bien documentée, si ce n'est qu'il comporte des dragons, dracs et autres dragonnets. On y retrouve des personnages connus, tels que les Lames, l'Italienne, Pontevedra... et on assiste à la suite (et fin, pour certains d'entre eux) de leurs aventures.

Dans cette trilogie, Pevel puise à merveille dans cette inspiration toute personnelle et singulière qui lui a permis de créer tant l'univers sombre de Wielstadt que le lumineux Paris d'Ambremer. Ce Paris-ci est en demi-teinte, comme ses personnages. L'action incessante emportera l'adhésion des lecteurs de tous âges. Et s'il est plaisant de croiser Athos ou d'Artagnan au détour de ses pages, ce tome est agréablement dénué de ce parti pris de suspens systématique qui m'avait agacée dans le précédent, sans avoir rien perdu de ses qualités proches de celles du roman "classique" de cape et d'épée. C'est donc sans aucune réserve que j'en recommande la lecture. Le lecteur devra toutefois prendre garde au fait que c'est le dernier tome d'une trilogie, et qu'il est vraiment préférable de connaître les précédents pour en profiter pleinement.