Absences (Phoenix - Tome 1)
		Gaudin & Peynet Edition : Soleil 2010, 48 pages ISBN : 978-2-302-01258-5 13,50 €

Nous sommes les jeudi 29 septembre 1983 sur une petite île. Celle-ci contient seulement un village, une forêt et un centre de recherches. Il est prêt de onze heures et les gens savent qu'ils doivent rester chez eux aujourd'hui. Mais une bande d'enfants, quatre garçons et une fille, sont encore dehors à jouer dans une grotte. Ils n'ont pas vu l'heure passer et quand ils s'en rendent compte, ils courent le plus vite qu'ils le peuvent vers chez eux. Mais c'est trop tard et lorsqu'une aveuglante lumière verte embrase le ciel, ils sont toujours dehors.

Jonathan Caldwell est un jeune homme à qui tout réussit. Sportif, bel homme, il a une compagne qui l'aime, un métier qui le passionne - il est traducteur - et tout serait parfait s'il n'avait de temps en temps ces migraines soudaines, qui repartent aussi vite qu'elles arrivent. Elles sont souvent dues à une étrange lumière verte qui semble venir de nulle part pour disparaître aussitôt. Mais pas le temps de s'en préoccuper pour l'instant, Jon doit partir pour Paris prochainement, pour être le traducteur de la réalisatrice Alexandra Rekiof.

Tandis que Jon semble voir une lumière verte, d'autres phénomènes étranges se produisent aussi auxquels cette lueur ne semble pas étrangère.

En lisant ce premier tome de Phoenix, j'avoue avoir été dérouté. Ce qui est sans doute bien quand on entre dans le premier tome d'une série de thriller fantastique, non ? En tout cas, Jean-Charles Gaudin a su attirer l'attention vers son scénario qui distille les informations, les indices, petit à petit. La série est sous-titrée " L'Expérience a détruit leur vie. 30 ans après, le cauchemar recommence. " Je ne sais pas si on va suivre un personnage différent à chaque tome pour voir comment cela a détruit sa vie ou si chaque personnage va apparaître dans les autres endroits que l'on voit, comme c'est le cas ici. En tout cas, ce qui est sûr c'est que tout le monde n'a pas la vie presque dorée de Jon. D'ailleurs, étrangement, il semble le seul, de ceux que l'on voit, à ne pas utiliser un certain pouvoir dû à la lumière verte.

Frédéric Peynet, qui a déjà collaboré avec Jean-Charles Gaudin sur Le Feul, nous offre un dessin réaliste de bonne facture. Mais ce que j'ai préféré, ce sont les scènes avec les créatures humanoïdes que Jon voit quand il a des absences. Elles sont terrifiantes à souhait ! Une parfaite réussite.

Ce premier tome met l'eau à la bouche. Espérons que les auteurs n'attendront pas jusqu'à ce que nous mourions de soif.