Retour à Brest (Salvatore - Tome 4)
		De Crécy Edition : Dupuis 2010, 54 pages ISBN : 978-2-8001-4849-6 11,50 €

Salvatore, son humain de compagnon, et une jolie jeune fille à qui ils rendent un petit service, arrivent enfin en Autriche. Premier changement : Salvatore, sur les conseils de la jeune fille en question et malgré ses réticences, se met à écrire dans un petit carnet intime. Il ne veut pas se l'avouer, mais il est clair qu'il s'y attache, à cette petite... Et il a du mal à s'en séparer, d'autant que son compagnon n'est autre qu'un vulgaire berger allemand, photographe de son état, et toujours entouré des plus belles créatures...

De son côté, Amandine est toujours à la recherche de François, son treizième petit cochon, perdu alors qu'elle accouchait au sommet d'un toit. Amandine est aidée dans ses recherches par un gros et gras détective, qui ne jure que par la reconstitution. Ainsi, le petit François est tombé du toit directement dans une fontaine, direction les égouts ! La piste est juste, et amène nos amis à devoir s'immerger dans les milieux gothiques de la ville, un milieu que Léa fréquentait encore il n'y a pas longtemps, avant de recueillir François, pour qui elle déborde d'amour !

Ce débordement un peu trop démonstratif se fait à l'encontre des parents de Léa, qui ne supportent absolument plus le petit François. Le père de Léa cherche absolument à trouver un noble emploi à sa fille, afin qu'elle se désintéresse enfin de François. Ce dernier a d'ailleurs commencé à parler, notamment en sentant sa mère toute proche.

Et Salvatore dans tout cela ? Le voilà reparti sur la route, à la recherche de Julie : mais il a enfin pris une grande décision : le demi-tour est de rigueur, afin de revenir à la première idée : direction Brest, afin de rejoindre les Amériques du Sud non par l'Alaska, mais par la mer ! Enfin, dans l'idée, c'est ce qui est souhaité, mais dans les faits, c'est légèrement différent...

Comme toujours d'ailleurs avec Salvatore ! Ce quatrième tome reste tout aussi loufoque et déjanté que les précédents, mais encore une fois, il s'agit d'un petit bijou, avec un concentré de dialogues faisant tous plus mouche les uns que les autres. On retrouve donc une nouvelle fois cette ambiance unique si chère à Nicolas de Crécy, avec un graphisme si particulier.

Les dessins ne sont certes pas forcément accessibles au grand public, mais encore une fois, c'est pourtant toute une ambiance et un univers qu'ils reflètent ici. Côté scénario, les choses avancent en parallèle, et bien malin celui qui pourra deviner quand Amandine retrouvera son François, et surtout quand Salvatore retrouvera sa Julie, si cela arrive un jour d'ailleurs...

On peut sérieusement en douter, étant donné le style de cette série, où tout peut encore changer en quelques pages, et ce dans une fluidité irréprochable. C'est cela, la grande force de Salvatore...