Les chroniques de Spawn - Numéro 32
		Les chroniques de Spawn Edition : Delcourt, Collection : Delcourt Comics 2010, 80 pages ISSN : 1774-5047 4,95 €

Deux stripteaseuses discutent ensemble. L'une d'elle, Susan, semble s'être entichée d'un des clients, même si le patron n'aime pas quand ça arrive ; trop de problèmes en perspective. D'ailleurs, elle porte en ce moment même un pendentif en forme de papillon qu'il lui a offert. Ce petit ami s'appelle Malcolm, est bâti comme une armoire normande et traine souvent dans les bars à striptease. Pourtant, il ne semble pas être un pervers, simplement bien dans ce genre d'endroits. Alors, quand deux hommes de main mafieux viennent l'y déranger tout en menaçant Susan s'il ne vient pas, il devient rapidement fou et violent. Quel rapport avec Jim ? Eh bien Malcolm pourrait être surnommé le Patient 46.

Sam et Twitch ont affaire avec un tueur qui a envie de raconter des choses. Pour preuve, il se sert de ses victimes comme d'un journal intime ou un cahier de poésie. Une mise en bouche pour cette nouvelle histoire très intéressante bien que beaucoup trop courte.
Image United n'avance pas beaucoup non plus. Mais bon, on connaît le rythme maintenant et on s'y fait. On aura quand même droit à un début de combat entre Spawn et Omega Spawn. Pour le reste, on est toujours en plein dans une grande introduction. Mais le rythme va être pris. Je ne doute pas une seule seconde de Robert Kirkman.
Par contre, Haunt est captivant. On en apprend beaucoup plus sur Mirage et la relation qu'elle pouvait avoir avec Kurt Kilgore. Elle a beau être une ancienne agent extrêmement dangereuse, elle n'en est pas moins une femme avec des sentiments. Et avec un coeur, comme le prouvera la fin de l'histoire.

Le renouveau de Spawn essaye de renouveler (justement !) l'histoire, ce qui n'est pas forcément simple, comme le laisse penser la lettre du courrier des lecteurs d'un fan de la première heure qui se demande s'il ne va pas passer à autre chose après quinze années de bons et loyaux services. C'est vrai que le nouveau Spawn a du mal à faire oublier Al Simmons. Ce qui est tout à fait logique. S'il arrive à prendre sa place, ce ne sera pas avant pas mal de mois, je suppose. En attendant, voici une confrontation avec la Patient 46 qui risque d'être intéressante et peut-être en apprendrons-nous plus sur ces fameux Patients. Verrons-nous les autres un jour ? Espérons que oui, sans que cela soit un catalogue...

Pour le reste, c'est de bonne facture, même si les petits bouts d'histoires ne permettent pas vraiment de les apprécier à leur juste valeur. Il vaut mieux attendre d'avoir de plus gros bouts pour plonger dedans et tout lire (ou relire) d'un coup. Et Haunt prend vraiment une place de premier choix dans Les chroniques de Spawn, ce qui n'est pas pour me déplaire parce j'accroche vraiment de plus en plus. Le dessin est bon et on entre vraiment dans l'intrigue maintenant, prenant le temps de décrire des personnages qui pour l'instant étaient très secondaires.

Mais bon, même si on aimerait s'en mettre parfois plus sous la dent, notamment avec Image United, on peut dire que le contenu de Les chroniques de Spawn s'est stabilisé en bien.