Box 21
		Roslund, Anders & Hellström, Börge Edition : Presses de la Cité, Collection : Sang d'encre 2010, 370 pages ISBN : 978-2258075653 21 €

Lydia, une jeune lithuanienne, est toujours hantée par le souvenir de son père, opposant au régime, arrêté par la Police et mort en détention. Lorsque elle décide de changer de vie à sa majorité, elle se retrouve en Suède, dans les filets d'un proxénète violent et inhumain. Avec treize clients par jour, plus tordus les uns que les autres et sans compassion, Lydia vit l'enfer. Jusqu'au jour où elle se rebelle et fait face à son souteneur Dimitri, elle ne fait pas le poids et se retrouve aux urgences de l'hopital de Söder, mortifiée dans sa chair et dans son âme. Elle n'a cependant qu'une idée en tête, se venger de l'homme qui la réduite en esclavage : Dimitri.

Au même moment le commissaire Evert Grens enquête sur un toxicomane, passé à tabac dans l'enceinte du même hopital, par une ancienne connaissance de Evert, un ennemi qui lui a volé la vie de sa femme quinze ans plus tôt.

Les chemins de Lydia et de Grens vont se croiser, chacun ayant des vengeances très personnelles.
En prenant en otages, quatre étudiants en médécine et le médecin chef, dans la morgue de l'hopital, Lydia réussira-t-elle à se sortir de cette situation pour enfin atteindre son but ultime : la mort de Dimitri ? Le commissaire Evert Grens, parviendra-t-il a sauvé les otages, en préservant sa soif de vengeance et son professionnalisme sans faille ?

Anders Roslund et Börge Hellström décrivent, dans Box 21, la dure réalité de la prostitution, avec une cruauté sans détours et sans tabous ; un monde impitoyable. On souffre avec cette prauvre Lydia sous les coups de ses clients ou de son souteneur, le dégoût cède rapidement la place à l'empathie. On découvre le sort de ces "filles de l'Est", débarquées dans les grandes villes européenes, fraîches et naïves, futures esclaves anonymes de ce trafic d'êtres humains.

Sans voyeurisme, les auteurs nous dépeignent un tableau d'une noirceur terrifiante, dont la lecture nous glace et dont on ne ressort pas indemne.

Je vais m'empresser de me procurer La Bête, précédent roman de Anders Roslund et Börge Hellström, traitant de la pédophilie, toujours sans retenue.