Welly, le petit (Waterloo 1911 - Tome 2)
		Gloris, Zarcone & Blancher Edition : Delcourt, Collection : Conquistador 2010, 48 pages ISBN : 978-2-7560-1574-3 13,50 €

Amadéus était un homme comblé. Immensément riche, puissant, sa volonté faisait plier des nations et son empire commercial était d'une ampleur mondiale. Mais alors qu'il voyageait en famille à bord d'un dirigeable au dessus des Alpes bavaroises, il se fit canarder par une troupe allemande. Le dirigeable explosa et piqua vers le sol. La femme et les deux enfants d'Amadéus moururent dans l'accident et lui-même en pu plus marcher. Lui qui pensait avoir un destin, supplantant la volonté des autres hommes, s'en est vu octroyé un bien amère. Mais l'amertume n'est pas incompatible avec la vengeance.

Dans la maison de Théophile Duroc, les interrogations vont bon train. Alcée Poivron n'arrive pas à comprendre comment le détective a pu survivre après avoir été transpercé en plein coeur par une pièce de métal de taille très convaincante. Duroc consent à lui révéler son secret en lui affirmant que s'il venait à l'esprit de Poivron d'en parler à qui que ce soit, il devrait le tuer de ses propres mains. Et voilà que Duroc explique qu'il est en fait beaucoup plus vieux qu'il ne le laisse penser. Il aurait participé à l'expédition vers l'Égypte menée en 1798 par un certain Napoléon. Bien sûr, pour Poivron cela n'est pas possible. Seulement, une version ou une autre pour expliquer une immortalité...

Pendant ce temps, Janus va régler ses comptes avec ses complices.

Il aura fallut attendre deux ans pour voir le deuxième tome de Waterloo 1911 arriver. Deux ans qui me faisait penser que nous n'aurions pas le droit à cette suite, comme cela arrive parfois. Eh bien je me trompais. Suite il y a bien. Et elle est digne du premier tome. Le dessin de Emiliano Zarcone est toujours de toute beauté, rehaussé qu'il est par les couleurs de Virginie Blancher. On se laisse vraiment porter par les cases en les admirant et en imaginant le travail qu'il aura fallut pour les produire.

Côté scénario, j'avoue que j'ai été un peu rebuté par la portion explicative de Duroc qui arrive très tôt dans le tome. Surtout qu'elle n'a finalement pas apporté grand-chose dans ce tome-ci. Par contre, j'ai beaucoup aimé les à côtés, comme la dispute entre le gamin des rues et Poivron. Cela met du sel dans la bande dessinée et ajoute un côté réaliste à l'histoire. La course poursuite avec Janus est digne des grands films hollywoodiens et le prochain tome risque d'être dépaysant.

Une série qui poursuit très bien le chemin qu'elle s'était indiqué.