Rinne (Tome 1)
		Takahashi, Rumiko Edition : Kazé Manga, Collection : Shônen Up ! 2010, 178 pages ISBN : 978-2-84965-853-6 6,95 €

Mamiya a vécu un drôle de truc pendant son enfance, et depuis, elle est capable de voir et même d'entendre les fantômes. Elle pensait que ça allait finir par passer avec le temps, mais maintenant qu'elle entre au lycée, rien n'a changé. Un mois après la rentrée, le voisin de classe de Mamiya se présente enfin en cours. Étrangement, seule Mamiya semble le voir ! C'est donc un fantôme ? Et pourquoi fait-il donc apparaître un chihuahua géant dans la classe... Plus tard, Mamiya le rencontre dans la rue, et essaye de le traverser, comme elle fait d'habitude, mais elle se cogne à lui ! Il était donc humain !

Enfin une nouvelle série de Rumiko Takahashi, après des années de Inu-Yasha qui n'en finit pas d'être publiée au compte goutte par son éditeur (il reste à ce jour quinze volumes à publier, la série s'étant terminée au 56^ème opus au Japon). D'un certain mélange entre Lamu - Urusei Yatsura, Ranma 1/2 et Inu-Yasha justement, Rinne a un début fort prometteur. On y découvre une certaine façon de voir le métier de Shinigami, sorte de dieux de la mort qui doivent accompagner les âmes des défunts dans l'autre monde, vers la roue de la réincarnation. Or Rinne est en partie humain, ce qui lui cause pas mal de soucis.

L'auteur a l'habitude de placer des limitations à ses personnages. Si Rinne se montre fort cultivé dans son métier, celui-ci est fauché en permanence, et passe son temps à trouver des moyens de mendier sa nourriture d'une façon dérisoire, au point qu'il pense qu'une petite dizaine de yens (quelques centimes d'euros), c'est toute une fortune. Quant à Mamiya, elle joue le rôle d'accompagnatrice et de narrateur dans ce récit, à l'exemple de Kagomé dans Inu-Yasha, les pouvoirs de sorcières en moins.

Il s'agit ici d'une véritable bouffée d'oxygène qui me fait renouer avec les mangas de Takahashi. Autant Inu-Yasha traîne en longueur, avec de multiples scènes répétées, que Rinne s'avère agréable à découvrir. Le deuxième opus, paru en même temps chez Kazé Manga, ne va d'ailleurs pas me contredire. Découvrons-le tout de suite dans la prochaine chronique.