Les Drax (Medina - Tome 1)
		Dufaux & Elghorri Edition : Le Lombard 2010, 56 pages ISBN : 978-2-??? 13,50 €

Nous sommes dans une zone désertique, dans un futur post-apocalyptique, où le soleil est de plomb au-dessus de la ville de Medina. Un convoi de véhicules revient vers la ville, mais il est rapidement attaqué par des hordes de monstres appelés les Drax... Ces derniers sont furieux, et pour cause... Le convoi a réussi à dérober un bien précieux à un être appelé Boso 1, vraisemblablement le leader des Drax. C'est l'équipe de Karlof qui a réussi cet exploit : le convoi parvient finalement à rejoindre Medina, et le fameux colis dérobé n'est autre qu'une jeune femme, qui a survécu à l'enfer...

Rapidement, il s'avère que cette femme en question est munie de fabuleux pouvoirs la rendant particulièrement dangereuse, même pour les humains. Par ailleurs, des analyses un peu plus poussées montrent que cette fille est enceinte : son bébé ne sera autre qu'un mélange d'humain et de Drax, pour la première fois : de quoi faire réfléchir au regard des prophéties qui prévoient que le sauveur sera de cet acabit...

Mais pour le moment, la vie est de plus en plus difficile à Medina : il devient impossible de sortir de la ville et de son dôme protecteur. Le pire est ailleurs : les mutations d'humains en Drax sont de plus en plus fréquentes : le poison qui cause ces horribles transformations est dans l'air qu'on respire, dans l'eau qu'on boit... Des mercenaires se chargent de tuer les gens qui présentent les premiers signes de transformation, comme la femme de Karlof, qui supporte de moins en moins la situation, surtout lorsqu'elle doit tuer un enfant contaminé...

Vous l'aurez compris, c'est un univers à la fois désertique et glauque qui a été imaginé ici par Jean Dufaux... Cela n'est pas sans rappeler certains films comme Starship Troopers notamment (le design des Drax se rapprochant d'ailleurs fortement des immenses insectes présents tout au long de ce film). Dans ce premier tome, il n'y a pas beaucoup de place laissée à l'espoir de ces personnes, si ce n'est ce petit être à venir, qui devrait mettre fin à ce cauchemar.

Graphiquement, la responsabilité a été confiée à Yacine Elghorri : le dessin est épuré, rendant la lisibilité optimale. Par ailleurs, la palette de couleurs plutôt sombre renforce avec beaucoup de justesse l'atmosphère glauque et confinée de la ville. Medina est une série qui démarre ainsi de manière bien agréable, si tant est que vous aimiez la science fiction : il va maintenant falloir attendre la suite pour se faire une vraie opinion.