|
Recherche |
|
|
Coups de coeur
|
|
|
Session |
|
|
Kikekoi |
|
|
Ailleurs |
|
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
|
|
|
  |
La conjuration de Cluny |
  |
|
  |
Alcante & Malisan Edition : Glénat et Editions du Patrimoine
2010, 56 pages
ISBN : 978-2-7234-7695-9
13,50 € |
  |
Virginie est une jeune archéologue qui fait aussi partager sa passion en menant des visites, notamment sur le site de l'abbaye de Cluny qui était le plus grand monument religieux du Moyen-Âge. Alors qu'elle est en pleine visite avec un groupe, elle reçoit un appel d'un de ses compagnons de fouille, Daniel. Celui-ci lui demande de venir les rejoindre tout de suite, ayant fait une découverte que Virginie appréciera. Non loin de l'abbaye, la foudre est tombée sur un vieil arbre sous lequel se trouvaient les restes d'un mur ainsi qu'un corps. Et avec lui, un coffre. Dans leur chambre d'analyse Virginir et Daniel vont l'ouvrir et découvrir un parchemin racontant une partie de la vie de Cluny, qui commence au printemps 1188. L'histoire est racontée par Adonna, une paysanne, qui s'enticha d'un jeune moine, Godefroid, qui le lui rendait bien. Mais les jeunes gens furent surpris, alors que rien ne s'était encore produit, et Godefroid fut envoyé en croisade. Des années plus tard, il revint à l'abbaye avec un ami musulman, pendant une période trouble de l'histoire du lieu. Et le récit d'Adonna va apporter un regard neuf sur les évènements de cette période apportant des éléments aux scientifiques que sont Virginie et Daniel. Des éléments capitaux. Les éditions Glénat, en collaboration avec les Editions du Patrimoine, se lancent dans une nouvelle série, qui va éclairer d'une manière différente, des parties de notre histoire. Ici, c'est dans l'abbaye de Cluny que nous nous rendons. Partant de faits historiques ou de suppositions très fortes, Alcante nous livre un récit haletant dans lequel on plonge avec délectation. Le jeune Godefroid est un homme qui est beaucoup moins crédule qu'il en a l'air au début. Malgré tout, il reste empreint d'une grande humanité et d'une profonde clairvoyance, comme son ancien maître et ami, Guillaume. M'est avis qu'Alcante s'est un peu inspiré des mêmes sources qu'Umberto Eco lorsqu'il rédigea Le nom de la rose (d'ailleurs, la sublime adaptation cinématographique de Jean-Jacques Annaud est sans doute aussi un élément de référence pour La conjuration de Cluny, jusque dans les visages de certains protagonistes). Et ce n'est pas moi qui le reprocherait, tellement cette histoire est captivante et toujours moderne. Alcante a très bien fait son travail, mais Luca Malisan, au dessin, et Paolo Francescutto, aux couleurs, ne sont pas en reste. Déjà, comme je le mentionnais, leur inspiration venant du film Le nom de la rose tient parfaitement la route et les visages ne sont en rien dénaturés. Et puis même le reste de leur production est impeccable. Le dessin est vivant, précis et détaillé. C'est classique, mais un classicisme tel qu'on aimerait en voir tout le temps. Bref, ils apportent leur pierre à cet édifice ambitieux, bien que trop court. La conjuration de Cluny est donc une bande dessinée à lire par ceux qui aiment l'histoire, ceux qui aiment les bonnes histoires, ceux qui aiment les thriller religieux ou ceux qui aiment tout simplement la bonne bande dessinée, exigeante.
Ecrite par , le 27 Août 2010 à 09:08 dans la rubrique .
|