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Un jour en mai |
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Pelecanos, George P. Edition : Points
2010, 384 pages
ISBN : 978-2-7578-1764-3
7,50 € |
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Trois adolescents blancs qui s'ennuient, et qui ont trop bu et fumé, décident d'aller se "distraire" dans la banlieue "nègre" la plus proche. Mais comme ils ne sont pas les premiers à avoir eu cette idée stupide, ils ne sont pas les bienvenus. Des trois, l'un arrivera à s'enfuir, l'un sera tué et le troisième gravement blessé au visage. Trente-cinq ans plus tard, Alex Pappas, qui a perdu son fils préféré en Irak, et Raymond Monroe, dont le seul fils est en patrouille en Afghanistan, se croisent par hasard à l'hôpital Walter Reed où Ray est kiné. De lui-même, il n'aurait peut-être pas cherché à retrouver Alex, mais il accueille l'évènement comme l'occasion de parler, enfin, ensemble, de ce qui s'est passé ce fameux jour, après lequel ils ne s'étaient plus jamais revus. Une fois qu'on a accepté l'idée d'un roman policier sans flic ni enquête, on prend plaisir à ce roman sur le traumatisme et les façons de sortir de ces "arrêts sur image" qui les constituent. Qu'il s'agisse de blessures physiques, comme la cicatrice d'Alex ou, surtout, les blessés graves dont s'occupe Ray, ou psychologiques, comme celles que portent quasi tous les personnages, et surtout, peut-être, Charles Baker. Et si certains s'en sortent mieux que d'autres, l'auteur les dessine tous avec la même attention fine, et ils sont tous attachants. Accessoirement, on voit aussi l'évolution des mœurs et des rapports entre communautés noire et blanche depuis 1972 aux USA, même si ce n'est que par raccroc. Sur ce thème précis, et dans le genre, on lira plutôt Ville noire ville blanche, de Richard Price. On peut trouver simpliste la morale de l'histoire (qui fait des efforts pour évoluer malgré les épreuves est récompensé, qui ne le fait pas est puni), comme le happy end de rigueur, mais ce n'est qu'un léger bémol pour une histoire qui se lit très bien par ailleurs.
Ecrite par , le 22 Août 2010 à 19:08 dans la rubrique .
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