Exogénèse (Prométhée - Tome 3)
		Bec & Bocci Edition : Soleil 2010, 46 pages ISBN : 978-2-302-01106-9 12,90 €

Depuis maintenant près d'une semaine, tous les jours à treize heures et treize minutes UTC, un évènement majeur sans précédent se produit. Cela a commencé avec la disparition d'une navette en orbite, puis avec l'arrêt de toutes les horloges à cette heure, mais cela a continué violemment, notamment avec le crash de tous les avions en vol terrestre, causant la mort de plus de deux millions de personnes. Par ailleurs, tous les satellites se sont crashés sur Terre, causant d'immenses dégâts, notamment en plein Manhattan... Et puis, il y a cette dernière catastrophe : la station spatiale internationale s'est crashée sur Notre-Dame, en plein centre de Paris, causant là encore des centaines de morts, et donnant de lourdes raisons de s'interroger.

On le sait désormais, ce ne sont pas les États-Unis et leur Blue Beam Project qui sont responsables de tout cela : c'est Kellie Lambert, la nouvelle journaliste télévisée qui l'apprend en direct : les extra-terrestres sont derrière tout cela... Depuis des temps immémoriaux, ils observent l'évolution de l'Homme sur cette planète, et de plus en plus, la théorie de l'exogénèse est avancée : une théorie selon laquelle l'Homme a une origine extraterrestre.

En attendant, le chaos règne toujours, et les phénomènes étranges se multiplient : après la trouvaille du Titanic flambant neuf ressurgi des profondeurs, c'est un sous-marin qui se retrouve étrangement en pleine jungle. Et c'est le champion de golf américain qui parvient à trouver un immense vaisseau extra-terrestre, et à entrer dans une espèce de passage digne de Stargate...

Beaucoup d'éléments donc encore une fois dans ce troisième tome de Prométhée. Autant le dire tout de suite : on tient là un tome tout à fait digne de ses deux prédécesseurs, et ce n'est pas peu dire tant la qualité est là, de par le suspense et le mystère savamment entretenu. Les séquences sont encore une fois brèves et rapides, partout dans le monde, et ce rythme reste un véritable régal : les éléments ont à priori rien à voir entre eux, et pourtant on sait bien qu'un dénominateur commun existe, que l'on aperçoit que par parcelles encore une fois, selon ce que Christophe Bec veut bien nous montrer à chaque fois.

À noter que pour ce tome, le scénariste s'est fait aider par un dessinateur transalpin, Alessandro Bocci : cela devient maintenant beaucoup plus qu'une habitude, avec ses collaborations avec Iko (Ténèbres), Nicolas Gienzianella (Bunker) ou encore Paolo Mottura (Carême, Deus, mais aussi Redemption). Côté graphique, vraiment pas de révolution et c'est tant mieux : l'italien a su adopter le style graphique de Bec, et la transition ne se remarque pratiquement pas.

Avec ce tome 3, on sait maintenant que Prométhée est une série absolument énorme chez cet éditeur, au même titre que Servitude par exemple : de quoi se régaler avec un concentré de science fiction, qui viendrait même chatouiller une autre excellente série de chez Soleil, terminée celle là : Universal War One... Vite, Christophe, la suite !