L'appel du sang - La seconde vie de Bree Tanner
		Meyer, Stephenie Edition : Hachette, Collection : Black Moon 2010, 211 pages ISBN : 978-2-01-202116-7 13,90 €

Suite à la célèbre quadrilogie Twilight, Stephenie Meyer a choisi d'élargir son univers en présentant un fragment de l'histoire vu par d'autres yeux que ceux de Bella, ceux d'un personnage que l'on ne croise que durant quelques pages, la jeune Bree Tanner, vampire âgée de seulement quelques mois et qui sera tuée par les Volturi juste après sa rencontre avec les Cullen, à la fin du troisième tome de la saga.

L'histoire raconte donc sa seconde vie, très courte, et la manière dont elle appréhende l'univers avec ses nouveaux yeux de vampire. Une histoire triste, finalement : âgée de seulement quinze ans, Bree a été transformée en vampire par Riley alors qu'elle mourait de faim après avoir fui un père violent. Très peu éduquée dans ses nouvelles capacités, Bree a rejoint l'une des caches où Riley dissimule ses jeunes recrues, les préparant à devenir de la chair à canons pour Victoria et leur cachant les plus simples éléments de leur survie, notamment leur immunité contre le soleil...

Bree va pourtant s'affranchir de ce lavage de cerveau, découvrir l'amitié avec un de ses compère et la complicité avec un autre, ainsi que l'existence de Victoria, donc elle ne connaîtra jamais le nom, et celle des Volturi, dont elle percevra aussitôt la menace. Mais tous les événements ne feront que lui faire prendre conscience de ce qu'elle est : un prédateur destiné à devenir une proie...

Ce court roman est très différent de la saga Twilight en cela qu'il présente les vampires sous un autre jour et donne une autre images des personnages que l'on rencontre : Bella y apparaît comme une humaine au sang sucré, auquel il est impossible de résister tandis que les humains sont des animaux, du bétail. La vie de vampire, en dehors de la famille Cullen, est une prédation au quotidien, dont certains ne reviennent jamais et qu'il est difficile d'appréhender.

On retrouve donc un univers familier, toujours aussi bien décrit, mais avec plus de maturité et de souffrance.