Dark Divine
		Despain, Bree Edition : La Martinière, Collection : Fiction Jeunesse 2010, 409 pages ISBN : 978-2-7324-4186-3 13,90 €

Fille d'un pasteur aimé de tous, Grace Divine est elle aussi très appréciée dans son lycée, où elle suit les cours d'art plastique tout en aidant son père aux bonnes oeuvres de la paroisse, tout comme son frère Jude. Le seul souvenir mauvais de sa vie de rêve, c'est celui de Daniel, leur ancien voisin, que son père battait et que la famille a adopté pour le protéger. Daniel a vécu avec les Divine depuis ce moment, devenant le meilleur ami de Jude et l'amoureux de Grace, jusqu'au soir où il a disparu, et où on a retrouvé Jude au pied de la maison, couvert de sang.

Depuis, Daniel n'a jamais été retrouvé et son nom est devenu tabou à la maison.

Mais voilà que Daniel réapparaît, désireux d'intégrer le cours de dessin de Grace qui lui permettrait plus tard d'entrer dans une école renommée. Avec son retour va arriver de nouveaux bouleversements : Jude ne veut plus entendre parler de lui, tout comme la mère de Grace, mais celle-ci, malgré sa fidélité envers sa famille et sa curiosité, ne peut résister à l'attraction que lui inspire Daniel, tout comme la pitié qu'elle ressent envers ce garçon que la vie a déjà tant malmené.

Mais son retour coïncide aussi avec le retour d'une vague de meurtres comme celle qui avait frappé la région des années plus tôt. Jude et les parents de Grace sont persuadés que Daniel est coupable, et lui-même semble sujet à des crises de violence qui laissent présager le pire. Mais Grace est persuadée que son amour est pur et qu'elle pourra sauver Daniel, de lui-même comme des autres, tout comme elle pense qu'elle parviendra à savoir ce qu'il s'est passé entre Jude et Daniel la nuit où celui-ci a disparu.

Mais en découvrant cette vérité, Grace va faire ressurgir un mythe auquel elle n'avait jamais cru et, pour détruire la malédiction, elle va peut-être perdre son âme.

Ce roman revisite un mythe très populaire en ce moment dans les romans de fantastique, mais si les tourments amoureux et surnaturels sont assez prévisibles, la manière dont l'auteur les arrange et conclue son histoire est beaucoup plus originale. Pour une fois, pas d'amour « à la mort » et l'idée de sacrifice est à prendre de manière bien plus littérale. La conclusion est assez ironique et les personnages, parfois un peu trop caricaturaux, prennent néanmoins de l'épaisseur au fil des pages, alors qu'on découvre la vérité sur eux petit à petit.