Copains comme cochons
		Dumont, Jean-François Edition : Père Castor, Collection : Les albums du Père Castor 2010, 32 pages ISBN : 978-2-0812-2995-2 4,95 €

Rosalie s'ennuie. Il faut dire que jouer tout le temps toute seule, ce n'est pas drôle. Il y aurait bien les Bruns qui vivent de l'autre côté de la mare, mais sa mère Rose ne veut pas que Rosalie les fréquente. Selon elle, ils sont sales et mangent n'importe quoi. Des cochons peut fréquentables.
De l'autre côté de la mare, Bruno, le fils Brun, s'ennuie lui aussi. Il aimerait bien pouvoir jouer avec Rosalie, mais son père lui a formellement interdit. Selon lui, les Roses se goinfrent toute la journée, vautrés dans la boue et ne sont pas des cochons comme il faut.

Tout le monde à la ferme trouve cette situation ridicule. Un cochon est un cochon, se disent-ils. Mais rien n'y fait, Rose et Brun ne sont pas fait pour s'entendre. Alors, le jour où Rosalie tombe sur Bruno, il faut craindre que la situation ne s'envenime, éduqués comme ils l'ont été dans la méfiance de l'autre.

Voici une histoire simple dans son aspect mais très riche par son enseignement. Elle fera sourire bon nombre de personnes, personnes qui rigolent sûrement moins quand on leur dit que pour nos voisins, de palier, de frontières… c'est la même chose. Eh oui, l'éducation fait que nous ne nous voyons pas comme nous sommes : tous pareils. Nous avons tous le même sang qui coule en nous et ce ne sont pas une couleur de peau, une religion ou une culture qui pourront changer cela. L'homme reste l'homme, où qu'il soit et d'où qu'il vienne.

Bref, cette histoire montre toute la bêtise qu'il y a à rejeter son voisin sous prétexte d'une prétendue différence, parce que cette différence n'est rien en comparaison de ce qui nous rapproche. Après, c'est plus simple, c'est sûr, de rejeter l'autre plutôt que d'essayer de le comprendre. Donc, c'est une histoire à lire, lire encore et relire pour bien faire comprendre qu'il n'y a pas de différence entre nous sauf celles que l'on veut bien ériger.