Ca
		King, Stephen Edition : J'ai Lu ISBN : 2-277-22892-3/2-277-22983-1/2-277-22894-X Catégorie: 6

Tout le monde a, un soir ou l'autre, pris par le désoeuvrement, suivi avec un regard attéré les platitudes du téléfilm Il est revenu sur une quelquoncque chaîne privée. Et bien CA, n'a absolument rien à voir avec ca. CA, c'est l'histoire d'une horreur sans nom, une "chose" très ancienne et très très violente qui couve dans les égouts de Derry, petite ville du Maine, et qui se réveille de manière cyclique pour se remplir la panse. Et par un beau matin de 1985, Ca est revenu. Le dévoreur d'enfants, "l'ordure aux cent têtes" est là et bien là, et les disparitions recommencent.

Mais Mike, le bibliothécaire de Derry se souvient, lui. Il sait qu'il n'y a qu'un moyen d'arrêter l'immondice qui traîne sous la ville. Et il sait qu'il ne pourra pas y arriver seul. Il sait qu'il lui faudra faire appel à ses anciens amis, Bill le bègue, Richie, Bev, et toute la bande du "club des ratés". Et il sait qu'il leur faudra replonger dans l'horreur de leur enfance, dans les méandres de l'été 1957.

Mais les quadragénaires pourront-ils tenir tête une fois de plus à la bête immonde ? Seront-ils capables d'affronter la terreur de leur jeunesse ? Car sous Derry raisonne la Peur des peurs, celle qui vient du fond des âges, de loin, très loin, derrière les lueurs mortes...

On a beaucoup critiqué Stephen King pour ses "facilités" d'écriture, ses "emprunts" parfois trop visibles au monde de l'horreur et du fantastique, pourtant, si l'on devait retenir une oeuvre de "poids" dans sa bibliographie, ce serait sans doute CA. C'est un ouvrage qu'on est tenté de lire d'une traite, malgré la taille des volumes, tant le suspense et les éléments de l'intrigue sont calculés et révélés au métronome.

C'est un monument du fantastique, qui réhabilite à lui seul le sens du mot cauchemar, un livre qui fascine, et qui est indispensable à quiconque aime frémir.

Pour finir, je laisserais la parole au principal protagoniste de cette intrigue, CA: "Viens avec nous en bas, nous flottons tous en bas..."