La caverne des trois soleils (Chaân - Tome 2)
		Féret-Fleury, Christine Edition : Castor Poche 2009, 197 pages ISBN : 978-2-0812-2486-5 5,70 €

Chaân s'enfonce dans la grotte où, elle en est certaine, elle retrouvera Lûn. Ce bruit régulier, c'est elle qui frappe sur la paroi. Mais pourquoi s'être donc enfoncé aussi loin, alors qu'on ne peut évoluer qu'en rampant ? Vu le bruit qui se répercute, la jeune chasseuse devine qu'il doit y avoir un puits non loin... et il ne faut surtout pas qu'elle tombe dans le même piège que son amie. Enfin elle arrive au surplomb. Reste à descendre sans se faire mal et remonter en portant la jeune fille, blessée quant à elle. Loin d'être une partie de plaisir dans le noir le plus absolu.

En plus, une fois cet exploit réalisé, il faut encore soigner la jeune guérisseuse . Or, à ce sujet, Lûn a un secret qu'elle va devoir divulguer à son amie. Car elles sont dans une caverne sacrée, et elle-même a été initiée pour se servir des herbes connues uniquement d'une groupe de femmes. Voilà les seuls aides qu'ils auront pour soigner la fracture de la jambe de Lûn. Après, il faudra encore survivre au froid de l'hiver qui approche, et ne pas se faire repérer d'éventuels poursuivants qui seraient encore à la recherche de Chaân, celle qui a bravé les interdits du clan.

Je ne connaissais pas cette série avant de lire ce deuxième opus, mais l'écriture ouverte de Christine Féret-Fleury n'y pose pas vraiment d'inconvénients. Ainsi l'on peut assister au combat pour la vie de deux jeunes femmes de cette fin de préhistoire, avec un soupçon de magie dans le rôle des guérisseuses. Le tout forme néanmoins un récit intéressant par son côté assez réaliste. J'apprécie l'idée de la domestication du cheval (qui m'a rappelé le premier chapitre des Enfants de l'Atlantide de Bernard Simonay), puisqu'à l'époque les équidés étaient considérés comme indomptables, limite diaboliques.

La fin du récit cependant ouvre vers de nouvelles idées qui seront, bien entendu, développées dans un troisième opus. Je doute cependant que la priorité en soi à la survie comme c'était le cas de ce roman-ci. À voir donc si la lecture en sera aussi aisée et palpitante.