La passerelle
		Golden, Christopher Edition : Fleuve Noir, Collection : Thriller fantastique 2004, 410 pages ISBN : 2-265-07194-3 8,60 €

Scénariste de films, séries télés, bandes dessinées et de jeux micro (rien que ça !), C.Golden est aussi un excellent romancier aux idées étonnantes et prenantes, La Passerelle en est la preuve même.

T.J.Randall est un auteur pour enfants à succès. Tout le monde connaît l'univers de ses contes : " Strangewood ". Un monde où se côtoient des hommes-cloches, un dragon mélomane ou encore un général en beurre de cacahouète Mais dans sa vie, T.J.Randall vient de subir un divorce douloureux, car toujours amoureux de sa femme, et seul son fils lui apporte une grande source de bonheur. Jusque là tout va bien Jusque là tout va bien Jusque là Jusqu'au jour où, Nathan, le fils de Randall, tombe dans un état catatonique, ni vivant, ni mort, ni dans le coma, Nathan est ailleurs Mais où ? tout de même pas, non ce n'est pas possible, mais d'où vient cette odeur d'oranges

Bon, ne le nions pas, le début du roman se traîne quelque peu en longueur, on a hâte que ça s'emballe un peu. Mais l'attente vaut le coup ! C.Golden réussit un véritable tour de maître en rendant les créatures de contes de fées cruels, vicieuses, meurtrières, terriblement humaines C'est bizarre, mais cela fait d'autant plus froid dans le dos que ce soit un petit âne gentil ou encore un adorable dragonnet qui agisse de cette manière.

De plus, C.Golden entretient très bien le mystère, l'onirisme qui tourne autour de Stangewood. La frontière entre réel et imaginaire, la nature exacte de cet univers tout cela est savoureusement entretenu.

La Passerelle est un roman étrange et original, déchirant à belles dents nos souvenirs d'enfants pour les adapter à ce que nous sommes devenus adultes. Roman qui parfois fait frémir, parfois nous touche (c'est le même effet que pour les Walt Disney : on pleure quand un lion dessiné meurt mais on reste insensible quand une armée de zombie massacre des humains Allez savoir pourquoi) et qui tout le temps nous donne envie de lire la suite.