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Au pays de Mongi |
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Yun, Ji-Hui Edition : Chan-Ok, Collection : Longue vie
2009, 40 pages
ISBN : 978-2-916899-25-1
12 € |
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Qui n'a jamais souhaité passer son temps à dormir, bien au chaud au fond de son lit ? Le matin paraît si difficile quand maman vient frapper à la porte et nous demande de quitter la douceur de notre lit. Pour la petite Mongi, le réveil est bien pénible et elle ne pense qu'à une seule chose : pouvoir rester toute sa vie endormie. Une petite voix lui répond : son rêve peut devenir réalité. Grâce à son ami petit-Ours, la fillette part au Pays du sommeil. Qu'y découvrira-t-elle ? Est-ce vraiment ça qu'elle désire ?
Par un vocabulaire simple et un monde enfantin, Au pays de Mongi est une belle histoire à raconter aux enfants de 3 à 7 ans. La peluche, ici un petit ours, ami fidèle des enfants, attire l'attention et apporte une certaine confiance : rien ne peut arriver à Mongi. Le lecteur s'identifie très facilement à l'héroïne que n'est autre qu'un enfant comme vous et moi (ou comme ceux qui l'ont été). Le sujet du conte est tout simple, il tourne autour d'un des principaux pôles de préoccupation des parents : le sommeil.
Or dans ce cas, la différence de culture peut poser problème. Entre 3 et 7 ans, nos enfants européens n'ont pas de difficulté à se lever. Ils dorment suffisamment pour ne pas regretter le lit et ils sont impatients de commencer une nouvelle journée. Selon le commentaire du traducteur, en fin de livre, les enfants coréens sont très sollicités intellectuellement et, de ce fait, se couchent très tard. D'où la problématique de cette histoire.
Le thème de ce conte se rapproche étrangement de celui de Pinocchio. Ce dernier, fatigué d'étudier, décide de suivre son ami au pays des jouets. Là-bas, tout le monde passe son temps à flâner. Au pays du sommeil, tout le monde dort. De ce fait, les enfants se transforment en mouton (image prise à l'expression compter les moutons pour s'endormir) comme dans l'histoire de Pinocchio où ils deviennent des baudets (symbole de la fainéantise et de la bêtise). Heureusement, dans les deux histoires, les héros voient le danger et décident de renoncer aux deux mondes.
Dans les Chan-ok, les illustrations prennent une place aussi importante que le texte. Le lecteur apprécie, ici, la qualité du dessin et la douceur des couleurs, donnant plus facilement accès à un monde de rêves. L'ensemble est très séduisant. J'ai passé un bon moment à revivre un épisode de mon enfance où je me cachais dans mon lit pour ne pas reprendre pied dans la réalité et où j'enviais Pinocchio d'avoir connu le monde des jouets.
Ecrite par , le 19 Août 2009 à 16:08 dans la rubrique .
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