Nouvelle Aurore
		Andrevon, Jean-Pierre Edition : Mango, Collection : Autres Mondes 2009, 169 pages ISBN : 978-2-7404-2492-6 9 €

Lark et Azir sont des Terriers. Depuis qu'ils ont eu quinze ans, ils creusent les profondeurs de la Terre jour et nuit pour retrouver des artefacts de l'ancienne civilisation des Surfaciers, artefacts qui seront recyclés pour faire vivre leur colonie. Le mot d'ordre, pour les jeunes gens, c'est  : énergie. L'ergocratie dans laquelle ils vivent s'est constituée lorsque la Terre a subi une nouvelle période glaciaire et a dû instaurer des règles très dures pour que les survivants humains puissent fonder leur nouvelle civilisation sous terre, là où la chaleur permettait encore la vie. Depuis, le quotidien est régulé par les ordres du Père, qui a des yeux partout et sait ce que chacun fait à chaque instant.

Mais alors que Lark et Azir ne vivent que pour les quelques instants de repos qu'ils peuvent gagner en trouvant des artefacts, ils vont être victimes d'un tremblement de terre et se perdre dans les galeries. Alors qu'ils espéraient être sauvés, c'est eux qui vont sauver quelqu'un : Jamel, une fille. Pour les garçons qui ne savaient même pas qu'un autre sexe existait, Jamel est quelqu'un d'étrange et fascinant. Tous les trois, curieux, ils vont découvrir une ville entière des Surfaciers, emplie de cadavres, et un étrange robot, Freddie, qui va les amener rencontrer un ancien Surfacier, le professeur Anstenn, qui va leur enseigner nombre de choses que l'ergocratie a oubliées... ou négligé de leur dire.

Mais si Lark et Jamel vont être émerveillés et désireux d'en apprendre plus, ce n'est pas le cas de tout le monde, et Azir a bien du mal à accepter la nouveauté, les risques et les connaissances. La découverte que les deux garçons ont faite va non seulement bouleverser leur amitié et leurs croyances les plus profondes, mais aussi le futur de toute la colonie et de l'ergocratie dans son ensemble. Qui sait, peut-être vont-ils enfin pouvoir voir la lumière du jour ?

Ce roman, qui se déroule presque entièrement sous terre est très vivant et comporte de nombreux thèmes de réflexion, allant de la découverte du sexe opposé aux manipulations politiques, à la bio-ingénierie et à l'écologie. L'histoire est linéaire et assez simple, mais très crédibles et bien racontée. On peut regretter ne pas ressentir plus souvent la noirceur, le poids de la terre et l'étouffement des tunnels, mais l'ambiance, surtout lors du séjour de Lark chez les calorifacteurs, est très prenante et réaliste. On se prend au jeu et, au final, on regrette juste que le roman ne soit pas plus long !