|
Recherche |
|
|
Coups de coeur
|
|
|
Session |
|
|
Kikekoi |
|
|
Ailleurs |
|
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
|
|
|
  |
Finnigan et moi |
  |
|
  |
Hartnett, Sonya Edition : Editions du Rocher, Collection : Le Serpent à Plumes
2009, 313 pages
ISBN : 978-2-268-06760-5
21 €
|
  |
Dès les premières lignes de ce livre, nous sommes propulsés dans un autre univers. Sonya Hartnett nous y parle de la rencontre entre deux garçons très différents. Anwell est un garçon très renfermé, oppressé et maltraité par ses parents. Finnigan quant à lui est un garçon épris de liberté, un genre de vagabond qui semble dominer la ville de Mulyan et être au courant de tout ce qui s'y passe : un être mystérieux... Le livre nous fait découvrir les prémices de cette rencontre, le pacte passé entre ces deux enfants et l'évolution de leurs rapports jusqu'à laube de l'âge adulte. Le pacte selon lequel Anwell, rebaptisé " Gabriel " (l'archange) par Finnigan, s'occuperait de faire le bien et Finnigan se chargerait à sa place de tout ce qui est mal va régir leurs relations. La dichotomie entre le bien et le mal est mise à mal par l'auteur car ils se retrouvent souvent entrelacés. Elle n'esquive pas la noirceur de certaines situations. C'est donc " Gabriel " qui nous raconte, au gré des pérégrinations de ses pensées, tous ces moments depuis son lit où il se meurt d'une étrange maladie à l'âge de 20 ans. Sa narration nous mène dans ses souvenirs et, par moments, dans le présent. Finnigan exprime lui aussi ses pensées et ce qu'il a vécu avec son frère de sang. Ces allées et venues entre les narrateurs donnent un rythme soutenu au livre qui nous embarque dans un monde étrange, un peu fantastique. Le talent de l'auteur est d'utiliser un style d'écriture simple avec beaucoup d'images, de poésie qui nous fait comprendre ce que ressentent les narrateurs de l'intérieur. Les couleurs, le ressenti physique, les sentiments : tout y est très clair. Elle ne se perd pas dans des détails. Au contraire, ses phrases sont courtes mais efficaces, ce qui donne un rythme soutenu duquel on a du mal à se détacher. De plus elle a l'art de distiller le suspense par petites touches : une allusion par ci par là qui fait s'interroger le lecteur sur ce à quoi elle fait référence et le tient en haleine jusqu'au dénouement. Avec son style élégant, précis et riche en métaphores, Sonya Hartnett m'a séduite. Je n'aurais jamais pensé apprécier ce genre d'histoire. Avec " Finnigan et moi ", elle mérite vraiment son surnom de " Stephen King australien "
Ecrite par , le 20 Avril 2009 à 16:04 dans la rubrique .
|