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La petite sirène |
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Andersen, Hans Christian & Gréban, Quentin Edition : Mijade
2008, 24 pages
ISBN : 978-2-87142-629-5
11 € |
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Présente-t-on encore la tragique histoire de La petite sirène ? On va dire que oui, pour le plaisir... Une petite sirène rêveuse et introvertie monte pour la première fois à la surface de l'océan le jour de ses quinze ans. Elle tombe amoureuse d'un prince aperçu sur le pont d'un bateau et le sauve d'un naufrage... De retour dans son palais du fond des mers, elle ne parvient plus à goûter la beauté de sa vie. Elle part alors dans l'antre de la sorcière, qui lui cède une potion qui tranchera sa queue de poisson en deux jambes magnifiques, en échange de sa voix. Mais chaque pas que la petite sirène fera sur la terre ferme lui fera souffrir mille morts, comme si elle marchait sur des lames de rasoir. De plus, si le prince tombe amoureux d'une autre, elle mourra le matin de leurs noces. Consciente du prix à payer, la petite sirène accepte le pacte, et se laisse couper la langue. Mais sans sa voix, comment expliquer au prince que c'est à elle qu'il doit la vie ? Quentin Gréban a adapté le magnifique texte d'Andersen en le retravaillant pour l'adapter au jeune public auquel la forme album est destinée. Il en a gommé tout l'aspect religieux. En effet, dans la version originale, le sacrifice de la sirène a pour motivation l'amour, mais pas seulement. Elle souhaite également acquérir en se mariant avec un humain une âme immortelle, dont les sirènes sont privées. Quentin Gréban recentre le texte sur le sacrifice par amour. Il adapte également la fin, en laissant l'interprétation libre. Pas de happy end, comme dans la version de Walt Disney, mais il n'annonce pas non plus clairement la mort de la petite sirène. On sait juste qu'au matin des noces de son amour perdu, elle attend la mort sur le pont du bateau. Mais le soleil se lève et la mort ne semble pas venir... L'album se clot sur cette attente. Le dessin à l'aquarelle de Quentin Gréban est tout simplement somptueux. Il se dégage une grande douceur de ses traits simples et fins. Les couleurs pâles et froides se marient très bien à l'histoire. La couverture et les pages de garde (la petite sirène flottant parmi un banc de poissons) sont particulièrement réussies. On a la surprise de découvrir que la seconde partie de l'histoire, à la surface de l'eau, se passe au Japon ! C'est une vision originale et réussie. Un bel album pour faire découvrir cette histoire aux plus jeunes.
Ecrite par , le 19 Janvier 2009 à 13:01 dans la rubrique .
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